Retour en Haïti. Toujours la même chaleur, les mêmes ruines, le même désespoir résigné partout. La même expression égarée sur la plupart des visages. Quand ce n'était pas l'égarement qu'on y lisait, c'était la colère. Quand ce n'était pas la colère, c'était la faim et la peur. Mais le désarroi l'emportait : après tant de malheurs, semblaient demander tous ces visages, devons-nous accepter désormais de vivre pour toujours dans la souffrance ?