[...] j'ai grimacé en distinguant, par-delà les gyrophares et la pluie sombre, la foule massée de l'autre côté de la barricade. Ces gens-là avaient pris la peine de se rendre à pied sur le pont à trois heures du matin, sous la pluie, rien que pour être aux premières loges. La télé ne leur suffisait sans doute pas. Leur propre vie non plus. Rien ne leur suffisait.