Nationalité : Canada
Né(e) à : Timmins (Ontario) , le 17/03/1948
Biographie :
Patrice Desbiens est né en 1948 à Timmins en Ontario. Après quelques années d’études secondaires au Collège du Sacré-Cœur et au Timmins High Vocational School, il délaisse les bancs d’école et quitte sa ville natale pour suivre sa voie poétique. Son premier recueil (Cimetières de l’œil, 1972) est publié à compte d’auteur grâce à l’appui d’un professeur de littérature. Desbiens est ensuite rédacteur à L’Express de Toronto pendant un an et il collabore à plusieurs journaux et revues : Estuaire, Exit, Le Sabord, Alive Press, Poetry Toronto Newsletter, La Souche, etc. Parallèlement à de nombreuses participations dans les festivals de poésie, Desbiens se produit aussi sur la scène musicale aux côtés de René Lussier dans la tournée du Trésor de la langue. L’amitié entre ces deux musiciens (Desbiens est aussi percussionniste) permet la création de deux albums où se rejoignent la musique et la poésie (Patrice Desbiens et les Moyens du Bord, 1999; Grosse guitare rouge, 2004).
Desbiens est parmi les cinq finalistes pour le prix du Gouverneur général en 1985 pour son recueil Dans l’après-midi cardiaque. Il reçoit la même année le Prix du Nouvel-Ontario pour l’ensemble de son œuvre et pour sa contribution à la culture franco-ontarienne. Le recueil Un pépin de pomme sur un poêle à bois lui vaut le Prix Champlain en 1997 tandis que La fissure de la fiction est récompensé par le Prix de poésie St-Sulpice / Estuaire en 1998. Le documentaire réalisé par Valmont Jobin sur Patrice Desbiens (Mon pays…,ONF, 1991), remporte le Prix du meilleur témoignage au dixième festival du film sur l’art.
Phrase par phrase
l'amour se défait.
Phrase par phrase
l'amour devient silence.
Phrase par phrase
l'amour devient rumeur.
Mot par mot
l'amour devient métaphore
tandis que la lune pend
comme une tumeur au coeur
de Sudbury samedi soir.
La vie est tombée sur la tête.
La vie est tombé dans l'escalier.
Personne m'a poussée dit la vie :
c'était un accident.
La police prend des poètes
en otage et
leur fait écrire
le rapport.
Comme ça
elle s'assure que
jamais personne
va le lire."