Non, tu ne vas pas divorcer, Kenneth. Tu ne vas pas emprunter cette voie à laquelle, il faut te l’avouer, tu as déjà songé à plusieurs reprises. Tu ne vas pas le faire parce que, toi, tu fais partie de l’ancienne école. Tu fais partie des vaillants, ceux qui croient que lorsque quelque chose est brisé, on peut le réparer. Ceux qui croient à l’espoir même quand les circonstances peuvent rendre incrédule. Ceux qui croient en une vie après la mort, au fracassement de l’impossible, à la résurrection de l’amour, de la vie et de la flamme. Tu sais bien que, toujours, les doux printemps succèdent aux sombres hivers. Qu’un soleil glorieux peut se lever à la suite d’une forte tempête. Que peu importe la durée et l’intensité de l’obscurité de la nuit, le jour finira toujours par apparaître. Que la chance sourit systématiquement à celui qui persévère.
Alors voilà Kenneth, tu as décidé qu’aujourd’hui, tu allais cesser de perdre. Tu vas vaincre. Tu vas reprendre ton mariage en main et rallumer la flamme qui réchauffera le cœur de la seule femme que tu aies jamais aimée.