Au début de l'enquête, la sénatrice Feinstein et ses collègues sont tombés d'accord : ils n'enquêteraient que sur le programme de sites noirs et d'interrogatoire et ne livreraient de conclusions que sur ce programme. Ils souhaitaient alimenter un débat public sur les leçons à en tirer pour les opérations futures de la communauté du renseignement, mais ont décidé de s'abstenir de formuler des recommandations à long terme.
Derrière le rapport se cache une longue histoire d'intrigues et de conflits dans les antichambres du pouvoir, qui est en un sens tout aussi révélatrice que le rapport proprement dit. Dans un discours désormais célèbre, prononcé au Sénat en mars 2014, la sénatrice Dianne Feinstein a décrit les relations difficiles entre le Sénat et la CIA autour de l'élaboration du rapport. On découvre une lutte opposant deux institutions puissantes, tantôt discrète, tantôt débordant dans l’arène publique. Cependant un examen du processus dans son ensemble laisse l'impression incontestable que le Sénat n'était pas de taille à lutter contre la CIA qui, grâce à sa maîtrise des arcanes de Washington, sa manipulation des médias, et son recours aux outils de l'espionnage contre ses propres organes de contrôle, put retarder la publication du rapport pendant au moins cinq ans et en atténuer fortement l'impact.
La carrière spectaculaire de Bikowsky inclut d'autres chapitres également sinistres: avant les attentats du 11-Septembre, elle disposait d'informations essentielles sur le complot et ses participants, mais ne les fournit pas aux forces de police pour appréhender les conspirateurs: elle adopta une attitude voyeurisme face à la torture parce qu'elle jugeait que ce serait "cool"; elle déforma grossièrement les renseignements pour conclure qu'il existait des cellules d'Al-Qaïda dans le Montana, puis lança la CIA dans une quête vaine à travers les montagnes Rocheuses. Et elle semble avoir allégrement menti concernant tout cela afin d'améliorer son image et sa réputation.
La carrière spectaculaire de Bikowsky inclut d'autres chapitres également sinistres: avant le 11-Septembre, elle disposait d'informations essentielles sur le complot et ses participants, mais ne le fournit pas aux forces de police pour appréhender les conspirateurs: elle adopta une attitude voyeurisme face à la torture, voyageant sans autorisation pour assister à des séances de torture qu'elle jugeait que ce serait "cool"; elle déforma grossièrement les renseignements pour conclure qu'il existait des cellules d'Al-Qaïda dans le Montana, puis lança la CIA dnas une enquête en vaine à travers les montagnes Rocheuses.
SWIGERT fournit une liste de douze techniques SERE que la CIA pourrait reprendre: (1) l'empoignade au collet, (2) la projection contre une paroi, (3) l'immobilisation de la tête avec les mains, (4) la claque au visage, (5) le confinement dnas un volume exigu, (6) le positionnement debout face à un mur, (7) les postures stressantes, (8) la privation de sommeil, (9) la simulation de noyade, (10) le port de couches, (11) l'usage d'insectes, (12) la simulation d'enterrement.
Les responsables des affaires publiques de la CIA eurent de l'influence sur des émissions télévisées, telle que la série à succès 24 heures, diffusée sur Fox TV, dont la musique du générique incluait le tic-tac d'une bombe, ainsi que sur le film Zero Dark Thrity, qui associait à tort la liquidation d'Oussama Ben Laden à des informations obtenues d'un détenu de la CIA soumis à la torture.
De plus, beaucoup d'employés de la CIA pensaient que le combat était désespéré: révéler la vérité sur le Programme causerait de terribles dégâts pour la réputation de l'institution même. Surtout, cela nuirait gravement à la carrière de membres haut placés à la tête du Programme de torture et de sites noirs, dont beaucoup s'étaient élevés jusqu'au sommet de la hiérarchie.
Les informations livrées par KCM durant son premier jour de détention par la CIA incluaient la description précise d'un agent pakistano-britannique, description qui fut rejetée car fournie durant l'étape initiale de collecte d'informations, "étape "jetable", durant laquelle la CIA estimait que les détenus ne donnaient que des informations fausses ou sans valeur.
Elle dispose d'un budget très secret qui dépasse certainement les 50 milliards de dollars par an, elle a son armée privée, et sa propre force aérienne avec des drones dernier cri équipés de missiles.