Le temps est-il palpable ? Peut-on le matérialiser autrement que par le truchement de l’expression humaine ? Le soleil qui se lève et qui se couche n’est rien d’autre qu’une interprétation du temps, mais pas une matérialisation. Le temps n’est pas matière, il est abstrait, impalpable, invisible. Les rides sur un visage sont-elles le temps où l’expression du temps.
Nous devons en faire un outil d’inversion des rapports entre salariés et employeurs, un outil créateur de liens, de redéploiement des populations sur tous les territoires. Il doit être aussi écologique. Les flux financiers qu’il va créer doivent se protéger de la spéculation, de la thésaurisation, de la création de crédit et de l’évasion fiscale.
Vous savez, il existe des théories qui prétendent que la vie n’existe pas, qu’elle n’est qu’un rêve, fruit l’imagination, de pensée. Imaginez alors que vous viviez autant de vies que vous pouvez en rêver, en pensez. Ce serait fabuleux si c’était le cas et surtout si nous avions le maîtriser, non ?
On loue une chambre d’hôtel. Louis se remet à neuf, ça prend un moment, y a du boulot. Allongé sur un des lits, je zappe la télé. Infos, infos, et encore infos, jeu à la con, reportage aussi instructif que chiant sur les animaux, vieux film, jeu encore plus con, y a vraiment de tout à la télé. Avant de l’éteindre, je lui accorde une dernière chance. J’ai bien fait, je suis à la télé. Enfin, pas moi, celui qui se prend pour moi. Il parle bien, aussi bien que moi. Il passe bien à l’écran, mieux que moi peut-être.
Après avoir été ballotté à l'arrière de leur fourgon, je poireaute encore une heure dans leur cellule de plexiglas. De là, je contemple le défilé de tous les paumés de la Terre, des oubliés de la société et de la vie, des chauffards bagarreurs, des putes, des drogués, des SDF ramassés chaque jour, et le plus souvent libérés le lendemain au petit matin. C’est la misère. Je côtoie de près la misère.