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Citation de migdal


C'était à lui, Jean, que le Rabbi, au moment de mourir, avait confié le soin de veiller sur elle.

Il lui a dit qu'elle ferait mieux d'aller dormir un peu, mais elle a secoué la tête. Depuis la mort de Jésus, elle ne dort plus. C'est comme ça, Jean, je suis sa mère, je l'ai tellement, oh ! tellement aimé. Oui, je comprends, a dit Jean, moi non plus, je n'arrive pas à dormir.

Marie a dit qu'en plus de la mort de son fils, il y avait la mort de Judas qui lui faisait beaucoup de peine. Jean s'est offusqué : Judas n'avait eu que ce qu'il méritait, et son châtiment devait se poursuivre en pire là où il était à présent - dans la géhenne. Là-dessus, Jean croyait se rappeler que Jésus avait été on ne peut plus clair. Marie a dit que oui, bien sûr, mais qu’on ne savait pas ce qu'avait été le désespoir de Judas, ni ce qui avait envahi son cœur à l'instant où il s'était pendu.

Jean a protesté qu'il y avait quand même des limites à ce que Dieu pouvait pardonner, et Marie a chuchoté que, justement, il n'y en avait peut-être pas, des limites. Et ils n'en ont plus parlé.
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