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Citations de Dilgo Khyentsé Rinpoché (31)


Dilgo Khyentsé Rinpoché
La vie est fragile,
à l'image de la rosée délicatement suspendue aux herbes,
en gouttes de cristal qu'emporte la première brise du matin.
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Dilgo Khyentsé Rinpoché
Si vous passez votre temps à accomplir d'interminables tâches mineures, au moment de la mort vous serez envahi par l'angoisse et pleurerez de regret, comme un voleur jeté en prison se demande quel va être son sort. C'est pourquoi Milarépa déclara au chasseur Gonpo Dordjé : ‟ En cultivant une dévotion inébranlable envers ton maître et les Trois Joyaux, même si tu te retrouves démuni de tout, tu vivras et mourras rasséréné et le cœur plein de joie ”.
Dilgo Khyentse Rinpoché Le Trésor du cœur des êtres éveillés, Le Seuil, coll. Points Sagesse, 1996. p. 67.

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Dilgo Khyentsé Rinpoché
Qu'aimerions-nous transmettre à nos enfants ? Une belle image de nous-même, de sorte qu'ils nous voient plus beaux que nous ne sommes en réalité ? À quoi bon ? Des biens matériels ? C'est leur mettre entre les mains un monceau de problèmes. […] Notre présence ? Que nous le voulions ou pas, ils seront séparés de nous quand nous mourrons. […] Ce qu'en revanche nous pouvons leur léguer, c'est une source d'inspiration, une vision des choses qui ait un sens et qui puisse leur donner confiance à chaque instant de leur vie. Pour cela nous devons bien sûr acquérir nous-mêmes une certaine assurance, une certitude intérieure. Or, ce sentiment ne peut à l'évidence venir que de notre esprit ; il est donc grand temps de nous occuper de celui-ci.
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Nous devrions être constamment portés par l'impulsion de faire le bien des autres, entièrement imprégnés d'amour et de compassion pour eux, et en nous l'esprit d'Eveil trouverait à s'épanouir.
On ne peut pas juger un acte sur sa seule apparence. Sa valeur dépend de l'état d'esprit d'où il procède et qui l'accompagne. Certains actes d'altruisme spectaculaires sont accomplis pour des motifs égoïstes - pour la reconnaissance, par exemple, ou pour une bonne rétribution karmique- qui les dénaturent. Bref, gardons à l'esprit que la vraie voie du Grand Véhicule consiste à pratiquer l'amour et la compassion dans l'optique d'amener tous les êtres à la libération.
L'esprit d'Eveil a deux aspects : absolu et relatif. L'esprit d'Eveil absolu n'est autre que la réalisation de la vacuité ; inaccessible aux novices, il mûrit lentement avec le temps. L'esprit d'Eveil relatif consiste à engendrer la pensée de l'amour et de la compassion, et à le mettre en pratique. L'esprit sincère et persévérant de l'esprit d'Eveil relatif transforme peu à peu l'esprit jusqu'à la réalisation de l'esprit d'Eveil absolu.
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Nous avons un long chemin à parcourir dans nos vies futures, et la mort n'est qu'un seuil à franchir. Un seuil que nous franchirons seuls, avec pour unique secours la foi en notre maître et notre confiance dans la pratique spirituelle. Nos parents, nos amis, notre puissance, notre richesse et tout ce sur quoi nous avions l'habitude de compter nous feront défaut.
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Quand l'esprit libre du passé et du futur , l'esprit reste dans un état d'éveil limpide , sans être attiré par des objets extérieurs ni occupé par des constructions mentales , il a rejoint la simplicité primordiale .
Dans cet état , la main de fer d'une vigilance forcée n'est plus tenue d'immobiliser les pensées . Les maîtres enseignent en effet que "la bouddhéité , c'est la simplicité naturelle de l'esprit " .
Quand nous aurons reconnu cette simplicité , maintenons -là à l'aide d'une présence d'esprit dénué d'effort .
Nous jouirons alors d'une telle liberté intérieure qu'il sera inutile de bloquer les pensées ou de craindre qu'elles n'entament la méditation.
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On n'atteint pas l'Éveil par le simple fait d'avoir rencontré un maître et de lui avoir demandé un bref conseil. Cette rencontre ne se borne pas non plus à un contact extérieur : il s'agit de reconnaître le maître intérieur qui n'est autre que la nature de notre esprit.
Page 103
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Dilgo Khyentsé Rinpoché
Afin de repondre aux besoins de chacun, Tchenrezi - le Bouddha de la compassion - est tantôt un roi, tantôt un maître spirituel, un homme ou une femme ordinaires, tantôt un animal sauvage ou même une montagne, un arbre...
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Ce que l'on perçoit n'est en soi ni beau ni laid. Laideur et beauté ne sont que des projections mentales. Aucun être ou objet ne possède par lui-même la faculté de nous rendre joyeux ou triste. C'est ainsi qu'une même personne peut plaire à certains et déplaire à d'autres. À nouveau, c'est l'esprit, et lui seul, qui en est la cause.
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Lorsqu’un arc-en-ciel apparaît, lumineux dans le ciel, vous pouvez contempler ses belles couleurs, mais vous ne pouvez l’attraper et le porter comme un vêtement. L’arc-en-ciel naît de la conjonction de différents facteurs, mais rien en lui ne peut être saisi. Il en va de même pour les pensées. Elles se manifestent dans l’esprit, mais elles sont dépourvues de réalité tangible ou de solidité intrinsèque. Aucune raison logique ne justifie donc que les pensées, qui sont insubstantielles, disposent de tant de pouvoir sur vous, aucune raison pour que vous en soyez l’esclave.
L’infinie succession de penses passées, présentes et futures nous conduit à penser qu’il existe quelque chose qui serait là de manière inhérente et permanente. Nous appelons cela l’esprit. Mais en fait les pensées passées sont aussi mortes que des cadavres, et les pensées futures ne sont pas encore survenues. Alors comment ces deux catégories de pensées qui n’existent pas pourraient-elles constituer une entité qui, elle, serait existante ? Et comment la pensée présente pourrait-elle s’appuyer sur ces deux choses inexistantes ?
Cependant, la vacuité des pensées, n’est pas simplement du vide, comme on pourrait le dire de l’espace. Il t a là, présente, une conscience spontanée, une clarté comparable à celle du soleil qui éclaire les paysages et permet de voir les montagnes, les chemins et les précipices.
Bien que l’esprit soit doué de cette conscience intrinsèque, affirmer qu’il y a un esprit, c’est apposer l’étiquette de réalité sue quelque chose qui n’en a pas, c’st énonce l’existence d’une chose qui n’est qu’un nom donné à une succession d’évènements. On peut appeler « collier » l’objet constitué par des perles enfilées, mais ce « collier » n’est pas une entité douée d’une existence intrinsèque. Quand le fil casse, où est le collier ?
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Vos parents et vos amis, gens de TIngri, sont des illusions trompeuses : tranchez les ronces de l'attachement.

La simple vue de nos amis et de nos proches nous rend heureux. Il suffit que notre enfant pleure pour que l'inquiétude nous étreigne. Ces sentiments nous dominent entièrement et nous égarent. Au lieu de prier pour renaitre dans une telle de bouddha, ou comme un ermite pratiquant le dharma en toute sincérité, nous nous raccrochons à nos proches en redoutant leur mort autant que la nôtre. Nous obsédant jusqu'à notre dernier souffle, ils nous empêchent d'affronter la mort avec lucidité.
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Quand votre réalisation de la vacuité de tous les phénomènes deviendra aussi vaste que le ciel, votre confiance dans la loi de la causalité des actes grandira dans les mêmes proportions, et vous mesurerez l'importance véritable de votre conduite. La vérité relative est en effet indissociable de la vérité absolue. Jamais la réalisation profonde de la vacuité naturelle de toute chose n'a conduit quiconque à penser que les actes positifs n'engendrent pas le bonheur et que les actes négatifs n'entraînent pas la souffrance. p 52
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Nous disposons à présent d'une précieuse existence humaine. Toutefois, si, tel l'explorateur qui revient les mains vides d'une île couverte de trésors, nous nous contentons de jouir un certain temps de cette inestimable existence sans en ramener la gemme du sublime Dharma, notre voyage aura été inutile. Et si, absorbés par les activités de la vie quotidienne, nous négligeons les instructions libératrices, nous possèderons certes cette inappréciable existence humaine, mais sans en retirer le moindre profit.
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Maître suprême et vous, protecteur Tchenrézi,
vous voyez que toutes choses ne vont ni ne viennent
mais vous vous consacrez au seul bien des êtres.
Je vous rends constamment hommage avec le respect
de mon corps, de ma parole et de mon esprit.
Les parfaits bouddhas, source de bonheur et de félicité,
naissent de l’accomplissement du saint Dharma.
Comme pour accomplir le Dharma
il faut en connaître la pratique,
j’expliquerai ici la pratique des bodhisattvas.

1) Une fois acquis le vaisseau des libertés et des richesses, si difficile à trouver,
S’appliquer jour et nuit sans distraction à l’écoute, la réflexion et la méditation
Pour traverser avec tous les êtres l’océan du samsara, c’est agir en bodhisattva.

2) Dans notre pays natal, le flot de l’attachement envers nos proches nous submerge ;
Les flammes de la haine envers nos ennemis nous consument ;
Obscurcis par l’ignorance, nous oublions ce qui est à faire et à éviter :
Quitter la terre de ses pères, c’est agir en bodhisattva.

3) Loin des lieux néfastes, les émotions négatives peu à peu s’évanouissent ;
Loin des distractions, une conduite vertueuse naturellement se développe ;
De l’esprit clair surgit la confiance dans les enseignements :
S’établir dans la solitude, c’est agir en bodhisattva.

4) Les amis longtemps réunis un jour se séparent ;
Les biens acquis avec peine doivent être abandonnés ;
Même la conscience, cette voyageuse, quitte l’auberge du corps :
Renoncer aux préoccupations de cette vie, c’est agir en bodhisattva.

5) En mauvaise compagnie, les trois poisons ne cessent de croître,
L’écoute, la réflexion et la méditation se détériorent,
L’amour et la compassion se réduisent à néant :
Renoncer à ces mauvais amis, c’est agir en bodhisattva.

6) En prenant appui sur un ami spirituel, les défauts s’épuisent
Et les qualités croissent comme la lune montante.
Aimer cet être sublime plus que soi-même, c’est agir en bodhisattva.
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Tout d’abord, exercez-vous aux préliminaires. Considérez toute chose comme un rêve. Analysez la nature non-née de la conscience éveillée.
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Le démon de la mort n'a pas d'heure, gens de Tingri : tenez vous sur vos gardes.

(...) on est en pleine santé, par exemple on savoure un repas fin avec des amis, ou alors on contemple un superbe paysage. Il se peut cependant qu'on soit en train de vivre ses derniers instants. On laissera là ses proches, et les conversations interrompues, les plats à moitié consommés, les projets inachevés. (...) la menace de la mort est toujours présente. Soyons constamment sur nos gardes, comme un voyageur qui traverse une contrée infestée de brigands.
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Quand vous reconnaîtrez la nature du samsara, vous serez envahis par une grande lassitude [....]. Vous verrez clairement à quel point les voies du monde ordinaire sont erronées et trompeuses, et vous vous en lasserez comme le vieillard se lasse des jeux d'enfant auquel on l'a forcé à prendre part. Quand vous comprendrez que passer vos jours à vous attacher à vos amis et à comploter pour défaire vos ennemis ou vos rivaux n'est que folie, ces activités ne vous fascineront plus. Quand vous serez frappés par l'inutilité de vous laisser sans cesse entraîner et conditionner par vos tendances habituelles, l'écœurement vous gagnera [....]. Il vous incitera à rechercher la libération, et si vous faites effort en ce sens, vous y parviendrez.
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Une souffrance intense peut provoquer une sorte de réveil qui ouvre notre esprit et notre cœur aux autres. Vous pouvez provoquer en vous ce type d'expérience en vous entraînant à échanger mentalement, à l'aide de la méditation, la souffrance des autres contre votre bonheur et à souhaiter que votre souffrance se substitue à celle des autres.
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L’existence humaine est la seule dans laquelle on souffre suffisamment pour éprouver l’impérieux désir d'échapper au cycle des renaissances, sans pour autant être privé des circonstances nécessaires pour entraîner son esprit à atteindre l'Éveil. Si nous ne profitons pas de cette chance inestimable, nous n'aurons pas d'autre choix que de dévaler, comme une pierre, la pente qui mène aux mondes inférieurs du samsara.
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Il ne suffit pas de comprendre intellectuellement la nature de l'esprit, il est indispensable de se débarrasser des voiles qui l'occultent, et la meilleure façon d'y parvenir est d'engendrer l'esprit d'Éveil, l'intention supérieure d'atteindre l'Éveil pour le bien de tous les êtres. C'est le seul et unique moyen de connaître l'authentique Éveil, ou, en d'autres termes, de devenir ‟ bouddha ”.
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