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Citation de coco4649


La Chimère


Ne sait si entre les roches ton pâle
Visage m’apparut, ou sourire
De lointains ignorés
Tu fus, la pente éburnéenne
Du front flamboyant ou jeune
Sœur de la Joconde :
Ou des printemps
Eteints, par tes mythiques pâleurs
Ou Reine ô Reine adolescente :
Mais par ton poème ignoré
De volupté et de douleur
Musique enfin exsangue,
Marqué de lignes de sang
Au cercle des lèvres sinueuses,
Reine de la Mélodie :
Mais par le front virginal
Incliné, moi poète nocturne
Je veillai les étoiles vives dans les abysses du ciel,
Moi par ton doux mystère
Moi pour ton devenir taciturne.
Ne sais si la flamme pâle
Fut des cheveux le vivant
Signe de sa pâleur,
Je ne sais si ce fut une douce vapeur,
Douce sur ma douleur,
Sourire d’une figure nocturne :
Je regarde les blanches roches les muettes sources
  des vents
Et l’immobilité des firmaments
Et les ruisseaux gonflés qui vont pleurant
Et les ombres du labeur humain courbées là sur les
  glacés versants
Et encore par de tendres ciels lointains claires ombres
  courant
Et encore je t’appelle je t’appelle Chimère.


//Traduit de l’italien par Irène Gayraud et Christophe Mileschi
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