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Citation de Partemps


Chapitre III

Et cela se passait au temps où les Turcs assiégeaient Missolonghi, et il n’était pas rare que Zante tremblât sous les coups de canon toute la journée durant, et parfois aussi toute la nuit.
Et, en ce temps-là, certaines des femmes de Missolonghi allaient par les rues en quémandant pour leurs maris, leurs enfants, leurs frères qui étaient au combat.
Au début, elles avaient honte de sortir et attendaient que l’obscurité fût tombée pour tendre la main, car elles n’y étaient pas accoutumées ;
c’est qu’elles avaient eu des serviteurs et possédé, dans quantité de plaines, des troupeaux entiers de chèvres et de moutons et de bovins.
Elles avaient donc hâte de guetter, par la fenêtre, le coucher du soleil afin de pouvoir sortir.
Mais lorsque la nécessité se fit par trop sentir, elles se mirent à battre le pavé du matin au soir.
Et lorsque la fatigue les gagnait, elles s’asseyaient sur le rivage et tendaient l’oreille, car elles redoutaient de voir tomber Missolonghi.
Et chacun pouvait les voir courir les venelles, les carrefours, les maisons, de la cave au grenier, les églises et les chapelles, pour mendier.
Et elles recevaient de l’argent, du linge pour les blessés.
Et personne n’osait leur refuser, car leurs requêtes étaient le plus souvent accompagnées des canonnades de Missolonghi, et le sol tremblait sous nos pieds.
Et les plus pauvres des pauvres sortaient leur petite obole, et ils l’offraient et se signaient en regardant du côté de Missolonghi, et ils pleuraient
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