Suivez-moi à Paris, en 1920, pour jeter un œil sur mon ancêtre en fétichisme à l'époque de sa gloire scandaleuse. Montez les marches écroulées de son Palais Rose, cette résidence de marbre posée comme un énorme bijou poussiéreux au bord d'un Grand Canal. Vite ! Planquez-vous ! Ses corbeaux albinos préférés - peut-être teints en bleu ou en rouge pour être assortis au décor de la soirée - s'envolent dans le ciel. La Divine Marquise elle-même, debout en haut de son escalier, accueille ses convives, ses grands yeux verts brillants sous des bandes de velours noir collées. C'est la Marchesa Luisa Casati.