Pour vivre, pour survivre, il fallait être souple, malléable. Longtemps elle était resté caillou. Une terre brulée et stérile. Et puis la terre avait bu les larmes. Accepté l'offrande du temps, qui apporte non pas l'oubli mais l'amère consolation du souvenir et de la mémoire. Et soudain, nourrie du ferment de la souffrance, une minuscule tige avait poussé dans son désert. Et devant ses yeux, elle vit cette chose étrange se dessiner : un futur.