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Citation de LeCombatOculaire


De l'amour, Colette avait surtout connu les déceptions. Son premier mari la trompait. Georgie Raoul-Duval l'avait trahie, Natalie Barney, délaissée pour d'autres maîtresses. C'est Missy qui lui a révélé la force et la douceur d'une liaison de femmes.

Ce ne fut pas un simple compagnonnage. L'association de deux solitudes. Mais un véritable amour, sensuel et tendre, tel que Colette en a rêvé, sans le connaître, jusqu'à trente ans passés. Le mariage la trouvant insatisfaite, c'est dans les bras de Mathilde qu'elle a entrevu la grâce d'une entente parfaite, communion idéale où se rejoignent l'âme et le corps. « Il n'y aura jamais trop de crépuscule ménagé, de silence et de gravité sur une étreinte de femmes, écrit-elle. Deux femmes bien éprises n'évitent pas la volupté, ni une sensualité plus éparse que le spasme, et plus que lui chaude. C'est cette sensualité sans résolution et sans exigences, heureuse du regard échangé, du bras sur l'épaule, émue de l'odeur de blé tiède réfugiée dans une chevelure, ce sont ces délices de la présence constante et de l'habitude qui engendrent et excusent la fidélité. »
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