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Citation de LeCombatOculaire


Il règne dans le petit chalet de Passy une atmosphère de pensionnat ou de maison close. Les filles y sont entre elles, du matin au soir. Aucun censeur ne régimente ce cocon, aucun perturbateur n'apporte sa virilité dans cet essaim entièrement féminin où bourdonnent des voix joyeuses. On s'active, on s'agite, on s'appelle d'un étage à l'autre, on se bouscule dans l'escalier, si étroit que les épaules doivent s'effacer pour se laisser passer. L'intimité est parfaite. Pas de discipline, pas d'horaires. Aucune obligation d'aucune sorte. La maîtresse de maison, loin d'être une mère supérieure ou d'exercer une quelconque tutelle, donne l'exemple en appliquant strictement sa devise : je fais ce qu'il me plaît, quand il me plaît. Et tant pis si le dîner n'est pas prêt à l'heure. Ou si l'on dîne en peignoir, à peine coiffée, pas maquillée - Henry ne rentre pas ce soir. Les filles sont libres, pour la première fois. Et s'il n'y avait la guerre, qui noue les cœurs, elles seraient parfaitement insouciantes dans le petit chalet.
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