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Citation de Livretoi


La principale cible de Catherine Pozzi, c’est Jeannie Valéry. De fait, cette épouse officielle, si douce et effacée, est l’insurmontable obstacle à son bonheur. En vain, Catherine, enragée se cogne la tête et se broie le cœur contre cette pierre d’achoppement. Elle ne parviendra pas à forcer ce passage. Elle voudrait l’arracher à ce foyer où il s’enracine.
Quelle que soit la force de son amour pour elle, jamais son amant ne quittera Jeannie. Valéry souffre aussi, mais cela se voit moins, s’entend moins. Seuls ses Cahiers donnent la résonance de cet amour gâché par les circonstances. Quand elle n’est pas là, elle lui manque. Il reste éperdument épris de cette insatisfaite.

Un jour que sa jalousie la torture, Catherine décide mettre fin à ce qu’elle appelle une équation à trois. Lors d’une visite à Longchamp, Madame Paul Valéry, animée des meilleures intentions, prend des nouvelles de la santé de Catherine qui vient d’être malade et lui exprime sa « sympathie ».
Pozzi, cinglante : « Je suis la dernière, Madame, pour laquelle vous devriez vous servir de ce mot. »
Jeannie comprend. Rentrée chez elle, humiliée, elle décide de pardonner. Mais Catherine revient à la charge en envoyant une lettre pour confirmer à Mme Paul Valéry qu’elle est la maîtresse de son mari.

Valéry ne lui pardonnera jamais ni l’offense faite à son épouse ni la menace qu’elle fait peser sur sa famille : ce qu’il a de plus cher. Elle aura, par ce dernier comportement, gâché définitivement leur belle histoire. Ces huit ans de liaison passionnée et chaotique ont marqué Valéry au fer rouge. Il a le sentiment d’être passé à côté d’un rendez-vous essentiel. Il en reste meurtri. De 1928 à 1934, quand meurt Catherine, ils ne se revoient plus.
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