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Citation de Henri-l-oiseleur


La famille babylonienne se préoccupait de sa perpétuation par la reproduction, mais elle se souciait aussi du lien avec les prédécesseurs. Ce qu'on désigne parfois comme le "culte des ancêtres" consistait essentiellement à fournir aux défunt de la famille de quoi subsister dans l'état fantomatique qu'on croyait être celui des humains après la mort. Le principal élément de ce culte était le rituel du kispum. Il est avant tout connu dans le cadre des palais, en particulier celui de Mari, mais il s'agit par nature d'un rite familial. Il était pratiqué à l'égard de tous les morts d'une famille, comme le montre ce passage d'une lettre de Hammu-rabi :

"Sin-uselli m'a appris ceci : Mon fils Sukkukum a disparu depuis huit ans et je ne sais s'il est toujours vivant ; je lui ai donc fait régulièrement des offrandes funéraires (kispum) comme s'il était mort."

L'unité formée par la famille, regroupant vivants et défunts, avait une traduction concrète dans les caveaux funéraires que l'on trouve souvent sous les maisons. Sans doute toutes les demeures babyloniennes n'en étaient-elles pas pourvues. Mais la fondation d'une maison comportait très souvent l'installation d'un tel caveau ; cela contribue à expliquer la réticence fondamentale à l'aliénation de la maison familiale et la coutume du droit de rachat ...

pp. 232-233
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