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Citations de Dominique Collin (50)


… à notre naissance, que rien ne nécessitait, nous a été échu un « moi » avec qui, manière de parler, nous dents vivre jusqu’à notre mort.
Toutes les difficultés mais aussi les souffrances de notre vie naissent de cette imposition forcée : à chacun a été assigné un « moi » dont il ne pourra se défaire, quelles que soient d’ailleurs nos stratégies d’évitement ou de fuite pour échapper à cette fatale « assignation à résidence ».
(page 29)
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Ainsi, ce n’est pas la déchristianisation massive de l’Europe qui doit nous inquiéter.
Le plus grave, en effet, c’est que l’Évangile est maintenant considéré par le plus grand nombre comme une vision particulière du monde liée à une histoire passée.
(page 12)
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Risquons cette proposition inouïe : l’Évangile est ce Logos, cette pensée neuve qui pourrait rendre raison à la raison étroite devenue folle.
Si cette hypothèse est vraie, alors la parole évangélique est destinée aujourd’hui à hanter un exister et un dire rebelles aux discours insensés de la raison suffisante.
(page 10)
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Si l’on craint de se brûler au feu de l’Évangile, impossible d’être marqué par la fulgurante de sa parole : « C’est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » (Lc 12, 49)
(page 66)
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Ainsi, poser la question de la compréhension de l’Évangile revient à demander : qui suis-je, moi qui le lis ?
(page 113)
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Seul le langage métaphorique conjugue et la lettre et l’esprit car il n’est pas de lettre qui n’en appelle à la métaphore, toit comme il n’y a d’esprit qui ne s’incarne dans une lettre.
Et c’est l’opération de la lecture qui, en lisant les mots, entend leur portée métaphorique, c’est-à-dire l’inouï dont ils sont l’écriture.
(page 81)
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Pourtant, on ne peut s’empêcher de ressasser cette question : qu’est-ce qui a pu rendre l’inouï de l’Évangile inaudible à ce point ?
Par définition, l’inouï est empêché par le trop-plein de sens : la doctrine et la morale.
Y a-t-il des textes plus accablés pat les commentaires, les gloses, les interprétations que les Évangiles ?
L’Évangile a réussi à s’imposer dans la culture occidentale, mais ce destin se retourne contre lui et, peinant faire entendre son caractère inouï, il tombe dans l’insignifiance.
(page 20)
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Encore faut-il qu’on puisse entendre un Évangile qui ne soit pas de chrétienté ; non pas un autre Évangile bien sûr, il n’y en a qu’un, celui du Christ, mais l’Évangile comme parole indifférente au dire dogmatique comme à l’institution. (La tradition comme l’institution restent « bornés » dans une conception continuité et irréversible de l’histoire alors que l’inouï, littéralement, donne une forme nouvelle au passé.)
L’Évangile d’un autre christianisme, celui qui n’existe pas encore.
(page 11)
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On ne peut mieux dire ce qu’est l’Évangile : la parole de la Vie qui nous fait entendre sensiblement, et, dans l’expérience de ce sentir, immédiatement comprendre que la Vie est joie d’exister, jubilation !
(page 129)
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Privée de la morale, la chrétienté s’évanouit, faute d’avoir un sens historique.
on comprend donc que certains milieux chrétiens font de la morale leur cheval de bataille.
(page 138)
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Qu’on s’en lamente ou qu’on s’en réjouisse, la modernité, à l’heure du nihilisme, est non seulement épuisé par sa course au progrès mais aussi lassée du progressisme moral qui était, en quelque sorte, le décalque du premier.
Notre époque cherche par tous les moyens à échapper à la logique du sens moral, qui l’ennuie.
Ainsi, elle est rattrapée par un moralisme d’un nouveau genre : la « bien-pensance ».
(page 138)
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Nous avons vu que l’Évangile est moins la communication d’un enseignement que l’opération qui communique la Vie, la parole-événement qui « rend Vivant » (de Vie vivante), selon ce beau verbe grec, zôopoïen (littéralement , « faire Vie »), et que l’on trouve dans ce magnifique verset de Jean : « En effet, de même que le Père relève les morts et les « fait vivants » (zoôpoiei), ainsi le Fils « fait aussi vivants » ceux qu’il veut «  (Jn 5, 21).
(page 139)
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Le christianisme, écrit Kierkegaard, change la mort en vie, mais commence par changer aussi la vie en mort (mourir au monde), toujours le contraire, toujours : de l’autre côté.
(page 55)
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Pendant longtemps, les chrétiens ont appris l’Évangile au catéchisme.
Il faisait donc partie des idées reçues.
Rien ne rend plus sourd à l’inouï que les idées reçues.
(page 17)
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Comment s’aperçoit-on qu’un voile est posé sur nos yeux quand nous lisons l’Évangile ?
À ceci : l’écart ne cesse de se creuser entre ce que nous tenons pour actuel et ce que l’Évangile représente pour nous - une fable ancienne, généreuse mais sans portée.
Or l’Évangile n’est pas fait pour se raconter des vieilles histoires.
(page 17)
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Recevoir et entendre l’Évangile ne produirait aucun fruit sans la foi qui est la condition de son accueil.
À la limite, foi et écoute de l’inouï convergent : « Croyez en l’Évangile », dit le Christ en sa proclamation inaugurale (cf. Mc 1, 15).
(page 99)
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Nous ne savons plus écouter parce que nous sommes la plupart du temps absents à l’instant.
(page 82)
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L’Évangile parle à l’intime
L’endurcissement du cœur, voilà bien ce qui empêche d’entendre l’inouï.
Il faut bien sûr entendre le « cœur » comme une métaphore, celle qui désigne l’intime du sujet, le « lieu » d’où il choisit de s’ouvrir ou non à l’inouï.
En effet, l’intime dit le lieu de la rencontre avec l’autre que soi,…
(page 107)
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(L’Évangile de Marc) n’est pas un livre qu’on lit pour s’instruire, c’est un parcours d’initiation à des réalités qu’on n’avait pas encore bien saisies, un parcours de découverte, non seulement du « règne de Dieu » mais de soi.
Alors cette lecture peut devenir une voie de libération.
(page 111)
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Et si nous sommes aimés de l’amour lui-même, nous le sommes à la manière dont il aime.
L’amour ne s’attache pas à notre « moi », par conséquent, il nous justifie d’exister.
C’est notre Soi que l’amour aime et comme le Soi n’est pas un bien de ce monde, il échappe au piège de la convoitise.
(page 150)
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