Je conserve pieusement trois livres formidables dans lesquels j'ai découvert petite fille toute la diversité du monde : Parana, le petit indien ; Achouna, le petit esquimau et donc Kai Ming le petit pêcheur chinois. Ils font partie de la fameuse collection "Enfants du monde" chez Fernand Nathan créée dans les années 50 et qui s'est terminée en 1978. Elle comprend une vingtaine de titres. Chaque livre raconte la vie quotidienne d'un enfant sous forme d'un récit-photos.
Kai-Ming et toute sa famille (huit personnes) vivent sur une jonque dans le port d'Aberdeen à Hong-Kong.
Ce qui me frappe d'abord à la relecture, c'est l'audace de la maquette, résolument moderniste élaborée par Pierre Pothier. Sur la couverture on a deux photos de Kai-Ming sur un fond bleu et noir, associées à la calligraphie verticale de son nom imitant les idéogrammes. A l'intérieur, beaucoup de photos sont découpées et collées en fonction du décor ( poissons dans le filet, baluchon servant à porter le bébé, mâts etc). Au milieu du livre, une double page dynamique formidable présente sept photos de Kai-ming escaladant un même mât ; les photos sont noir et blanc mais des bandelettes jaunes et bleues sur le mât soulignent l'agilité du jeune chinois. Et que dire des photographies de Dominique Darbois ? Tendres, respectueuses, superbes ! Kai-Ming observant attentivement son grand-père qui fabrique les filets, puis se mettant sérieusement à l'ouvrage. le petit frère dormant dans une boîte carrée, le sourire franc de la maman et celui éclatant de Kai-Ming. Qu'est-il devenu ? Dominique Darbois décédée en 2014 était une photographe passionnée et une femme profondément humaniste. Ses textes pas plus que les photos ne sont niaiseux ni condescendants. Ils sont à la portée des enfants qui peuvent s'identifier facilement au petit héros et rêver qu'ils grimpent au sommet des mâts ou dorment dans un hamac, bercés par le roulis de la jonque.
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C'est beau ; c'est génial ; c'est humain...
Le talent conjugué du récit de Francis Mazière, patient explorateur (1924-1994) et de Dominique Darbois, photographe née en 1925, qui réalisa les splendides photographies noir-et-blanc.
Le quotidien d'un enfant d'Amazonie entre son père, sa mère, ses frères, ses soeurs, toute sa famille élargie...
1953 : belle nostalgie !
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Formidable témoignage paru en 1958 sur la vie rude des Esquimaux, à l'époque toujours nomades. le texte est instructif et poétique, les photos noir et blanc sont superbes. On suit pas à pas le petit Achouna et sa famille, dans toutes leurs activités traditionnelles: chasse, pêche, couture, construction de l'igloo. "La vie est rude et difficile, il fait froid et les hommes ont souvent faim. Mais Achouna est heureux. Il vit dans la neige avec laquelle il joue et il apprend son métier d'homme".
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Cinq étoiles, parce que quand j'avais cinq ans ce livre a été mon coup de coeur, je m'en souviens d'autant plus qu'il m'avait été offert en double (par ma mère et par ma marraine). J'adorais tous les livres de cette collection sur des enfants d'autres pays, mais c'était aussi le premier qui concernait une petite fille. La plupart des autres que j'avais étaient consacrés a des petits garçons d'Asie ou d'Amérique du Sud. Les illustrations étaient en noir et blanc, c'était rare d'avoir des livres avec des photos couleur dans les années 60. J'ajoute, que, comme dans toute cette collection, la mise en page des photos est remarquable.
Ce livre m'a-t-il influencé plus tard pour faire des études de russe ? Je n'en sais rien. Par contre je n'ai pas hésité : quand je l'ai vu chez un bouquiniste, j'ai craqué.
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Une série de livres aux intentions louables, qui ont bercé mon enfance, mais qui, avec le recul et dans le contexte actuel, semble cousue de clichés.
Malgré tout, les images sont remarquables et le texte, s'il demande à être un peu dépoussiéré, est poétique, agréable et accessible.
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Une série de livres aux intentions louables, qui a bercé mon enfance, mais qui, avec le recul et dans le contexte actuel, semble cousue de clichés et d'approximations.
Malgré tout, les images sont remarquables et le texte, s'il demande à être un peu dépoussiéré, est agréable et accessible.
Agossou reste un beau livre à commenter en famille.
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Une série de livres aux intentions louables, qui ont bercé mon enfance, mais qui, avec le recul et dans le contexte actuel, semble cousue de clichés.
Malgré tout, les images sont remarquables et le texte, s'il demande à être un peu dépoussiéré, est agréable et accessible.
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