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Critiques de Dominique Hé (40)
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Le secret du Mohune, tome 1 : La crypte

Dans ce tome 1, intitulé "La Crypte", nous découvrons la communauté de Moonfleet a travers les yeux de l'adolescent orphelin Jim Trenchard. Les habitants sont à couteau tiré avec les autorités, et ce conflit est incarné par l'inimitié entre Elvezir Block, le tavernier du « Pourquoi pas ? », et le magistrat Maskew qui a tué son fils. le narrateur est partagé entre le premier qui le prend sous son aile, et le deuxième dont il est éperdument amour de sa fille. Peu à peu, il s'initie aux secrets des contrebandiers de Moonfleet jusqu'au jour où le magistrat Maskew leur tombe dessus à bras raccourcis !





Les auteurs disent avoir librement adapté le roman Moonfleet de John Meade Falkner, mais même si mes souvenirs de la version d'origine sont trop lointains en raison de la multiplicité des adaptations ciné et télé j'ai trouvé l'ensemble assez pour ne pas dire très fidèle. Ce qui m'a frappé c'est d'abord la similitude avec "L'Île au trésor" de Robert Louis Stevenson (je me demande même si le fait que le magistrat honni de Moonfleet soit originaire d'Ecosse n'est pas une pique contre lui ^^) : le récit est raconté à la première personne par un adolescent orphelin, donc nous somme dans un récit d'apprentissage car le garçon va devenir homme au fil des épreuves qu'il va rencontrer, Jim Trenchard remplaçant Jim Hawkins, le traditionnel mentor peu ou pour hors-la-loi, le contrebandier Elvezir Block remplaçant Long John Silver, et une course au trésor, le Mohune remplaçant le magot pirate…

Ce qui distingue les deux c'est l'ambiance qui y est dessinée : avec les landes, les cryptes, les grottes, les donjons, et les bagnes, on se demande si le héros voit un jour le soleil ! Et il faut ajouter la paranoïa avec magistrat misanthrope Maskew qui voit en chacun de ses administrés un criminel en puissance (parfois à tort parfois à raison, vu que la communauté de Moonfleet autrefois naufrageuse vit désormais en grande partie de la contrebande)… Cela donne un ton sinistre et lugubre, voire carrément une ambiance gothique au récit et on se doute que l'auteur sans doute largement pioché dans la littérature du XIXe voire du XVIIIe siècle pour parvenir à un résultat aussi abouti.

Reste que comme dans "Le Prisonnier de Zenda" qui a été écrit à la même époque, la grande aventure est castrée par une morale chrétienne d'une grande pudibonderie : on se doute que la recherche diamant maudit arraché par la trahison par John Mohune à Charles Ier est source de corruption et de damnation pour ceux le convoitent (remember le Régent et ses propriétaires successivement assassinés), mais le héros adolescent censément innocent a droit à une seconde chance mais pas le vieux briscard qui a vécu et combattu… Et c'est bien dommage car j'ai beaucoup aimé la relation entre Jim qui a perdu ses parents et Elvezir qui a perdu ses enfants…



L'adaptation effectuée par le vétéran Rodolphe est sérieuse avec des phylactères plutôt stylés dans leurs contenus, mais il est depuis tellement longtemps dans le circuit que ses œuvres sentent maintenant la patine d'où le sentiment d'avoir affaire à une oeuvre vintage… Ce n'est pas gênant qu'une BD des années 80/90 ressemble à une BD des années 80/90, mais là on a une série sortie au printemps 2010 qui accuse quand même graphiquement son âge (les 3 albums sont sortis quasiment le même mois, une belle initiative à saluer). Les dessins Dominique Hé ne déméritent pas, mais l'encrage et la colorisation beaucoup trop artificielle tirent la série vers le bas et c'est bien dommage !
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Le secret du Mohune, tome 3 : La malédiction

ACHTUNG SPOILERS

Je n’ai pas aimé ce tome 3 intitulé "La Malédiction"… Après leur fuite de Carisbrooke, de Wight et d’Angleterre, l’action se situe essentiellement en Hollande ou l’adolescent idéaliste et son cynique mentor comptent revendre le diamant maudit à bon prix. Mais ils tombent de mal en pis : escroqués, attaqués, cambriolés, accusés à tort, et enfermés à vie dans l’enfer sur terre que représente la forteresse nommée Ymeguen… Toutes leurs tentatives d’évasion échouent, et il s’écoule bien des années avant qu’ils ne tentent une dernière fois leur chance durant leur transfert par mer vers un bagne asiatique : un seul d’entre eux y survit, pour retourner à la case départ que constitue la communauté de Moonfleet, et redonner vie à la taverne le « Pourquoi pas ? »…

On sent le côté moralisateur de l’œuvre d’origine, mais Rodolphe nous épargne toutes ses allégories bibliques pour ne garder que la puissance de l’amour véritable… Le côté "Oliver Twist", "Rémi sans famille", "Princesse Sarah" m’a complètement déprimé : allez zou, passons à d’autres choses !





Les auteurs disent avoir librement adapté le roman Moonfleet de John Meade Falkner, mais même si mes souvenirs de la version d'origine sont trop lointains en raison de la multiplicité des adaptations ciné et télé j'ai trouvé l'ensemble assez pour ne pas dire très fidèle. Ce qui m'a frappé c'est d'abord la similitude avec "L'Île au trésor" de Robert Louis Stevenson (je me demande même si le fait que le magistrat honni de Moonfleet soit originaire d'Ecosse n'est pas une pique contre lui ^^) : le récit est raconté à la première personne par un adolescent orphelin, donc nous somme dans un récit d'apprentissage car le garçon va devenir homme au fil des épreuves qu'il va rencontrer, Jim Trenchard remplaçant Jim Hawkins, le traditionnel mentor peu ou pour hors-la-loi, le contrebandier Elvezir Block remplaçant Long John Silver, et une course au trésor, le Mohune remplaçant le magot pirate…

Ce qui distingue les deux c'est l'ambiance qui y est dessinée : avec les landes, les cryptes, les grottes, les donjons, et les bagnes, on se demande si le héros voit un jour le soleil ! Et il faut ajouter la paranoïa avec magistrat misanthrope Maskew qui voit en chacun de ses administrés un criminel en puissance (parfois à tort parfois à raison, vu que la communauté de Moonfleet autrefois naufrageuse vit désormais en grande partie de la contrebande)… Cela donne un ton sinistre et lugubre, voire carrément une ambiance gothique au récit et on se doute que l'auteur sans doute largement pioché dans la littérature du XIXe voire du XVIIIe siècle pour parvenir à un résultat aussi abouti.

Reste que comme dans "Le Prisonnier de Zenda" qui a été écrit à la même époque, la grande aventure est castrée par une morale chrétienne d'une grande pudibonderie : on se doute que la recherche diamant maudit arraché par la trahison par John Mohune à Charles Ier est source de corruption et de damnation pour ceux le convoitent (remember le Régent et ses propriétaires successivement assassinés), mais le héros adolescent censément innocent a droit à une seconde chance mais pas le vieux briscard qui a vécu et combattu… Et c'est bien dommage car j'ai beaucoup aimé la relation entre Jim qui a perdu ses parents et Elvezir qui a perdu ses enfants…



L'adaptation effectuée par le vétéran Rodolphe est sérieuse avec des phylactères plutôt stylés dans leurs contenus, mais il est depuis tellement longtemps dans le circuit que ses oeuvres sentent maintenant la patine d'où le sentiment d'avoir affaire à une oeuvre vintage… Ce n'est pas gênant qu'une BD des années 80/90 ressemble à une BD des années 80/90, mais là on a une série sortie au printemps 2010 qui accuse quand même graphiquement son âge (les 3 albums sont sortis quasiment le même mois, une belle initiative à saluer). Les dessins Dominique Hé ne déméritent pas, mais l'encrage et la colorisation beaucoup trop artificielles tirent la série vers le bas et c'est bien dommage !
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Le secret du Mohune, tome 2 : Le trésor de John

Durant les combats sur la plage le magistrat Maskew est tué et Jim gravement blessé… Dans ce tome 2 intitulé "Le Trésor de John le Noir", l'adolescent idéaliste et son cynique mentor dur sont des fugitifs en cavale, mais durant sa convalescence Jim perce le secret du médaillon de John Mohune… Les revoilà partis à la recherche du diamant maudit, mais celui-ci se trouve au cœur château de Carisbrooke sur l'Île de Wight !





Les auteurs disent avoir librement adapté le roman Moonfleet de John Meade Falkner, mais même si mes souvenirs de la version d'origine sont trop lointains en raison de la multiplicité des adaptations ciné et télé j'ai trouvé l'ensemble assez pour ne pas dire très fidèle. Ce qui m'a frappé c'est d'abord la similitude avec "L'Île au trésor" de Robert Louis Stevenson (je me demande même si le fait que le magistrat honni de Moonfleet soit originaire d'Ecosse n'est pas une pique contre lui ^^) : le récit est raconté à la première personne par un adolescent orphelin, donc nous somme dans un récit d'apprentissage car le garçon va devenir homme au fil des épreuves qu'il va rencontrer, Jim Trenchard remplaçant Jim Hawkins, le traditionnel mentor peu ou pour hors-la-loi, le contrebandier Elvezir Block remplaçant Long John Silver, et une course au trésor, le Mohune remplaçant le magot pirate…

Ce qui distingue les deux c'est l'ambiance qui y est dessinée : avec les landes, les cryptes, les grottes, les donjons, et les bagnes, on se demande si le héros voit un jour le soleil ! Et il faut ajouter la paranoïa avec magistrat misanthrope Maskew qui voit en chacun de ses administrés un criminel en puissance (parfois à tort parfois à raison, vu que la communauté de Moonfleet autrefois naufrageuse vit désormais en grande partie de la contrebande)… Cela donne un ton sinistre et lugubre, voire carrément une ambiance gothique au récit et on se doute que l'auteur sans doute largement pioché dans la littérature du XIXe voire du XVIIIe siècle pour parvenir à un résultat aussi abouti.

Reste que comme dans "Le Prisonnier de Zenda" qui a été écrit à la même époque, la grande aventure est castrée par une morale chrétienne d'une grande pudibonderie : on se doute que la recherche diamant maudit arraché par la trahison par John Mohune à Charles Ier est source de corruption et de damnation pour ceux le convoitent (remember le Régent et ses propriétaires successivement assassinés), mais le héros adolescent censément innocent a droit à une seconde chance mais pas le vieux briscard qui a vécu et combattu… Et c'est bien dommage car j'ai beaucoup aimé la relation entre Jim qui a perdu ses parents et Elvezir qui a perdu ses enfants…



L'adaptation effectuée par le vétéran Rodolphe est sérieuse avec des phylactères plutôt stylés dans leurs contenus, mais il est depuis tellement longtemps dans le circuit que ses œuvres sentent maintenant la patine d'où le sentiment d'avoir affaire à une oeuvre vintage… Ce n'est pas gênant qu'une BD des années 80/90 ressemble à une BD des années 80/90, mais là on a une série sortie au printemps 2010 qui accuse quand même graphiquement son âge (les 3 albums sont sortis quasiment le même mois, une belle initiative à saluer). Les dessins Dominique Hé ne déméritent pas, mais l'encrage et la colorisation beaucoup trop artificielle tirent la série vers le bas et c'est bien dommage !
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Métal hurlant, n°57 bis

Les Humanoïdes associés présentent l'anthologie de l'âge d'or de "Métal Hurlant", la référence trimestrielle de la bande-dessinée de science-fiction.

Transfuges du journal "Pilote"atteint en 1975, d'une certaine morosité, Moebius, Druillet et Dionnet, adoptant un nouveau ton plus adulte et provocateur, fondent "les Humanoïdes Associés", une nouvelle maison d'édition sur laquelle reposera "Métal Hurlant", le journal, d'abord trimestriel puis mensuel, qui va marquer une génération et révolutionner le genre.

Ce 57ème numéro bis est un objet collector.

Il revient sur les débuts de la revue et revisite les premiers numéros.

Son sommaire est prestigieux, rien que la BD et de la SF.

La couverture, association de talents, est signée Druillet et Moebius.

Le premier récit, "jusqu'au dernier" est signé Jacques Tardi ainsi que "la crainte du sloane aux yeux bleus" et "lune de miel" que l'on retrouve un peu plus loin.

Dionnet et Mandryka nous offrent une sorte de court feuilleton : "Jules l'Eclair".

Mais interrompons une minute ce programme pour une petite page de pub !

Au commencement il y avait "le bandard fou" "John Watercolor" et "cauchemar blanc" de Moebius - Il y avait "Mirages" de Druillet.

Si vous avez aimé ce numéro, vous apprécierez ces deux volumes contenant les premières bandes des deux dessinateurs qui ont le plus révolutionné l'histoire de la bande dessinée.

Puis, quand le programme reprend, surgissent Lesueur pour "de réputation mondiale", Vaughn Bodé pour "Cobalt 60", Moebius encore, Alexis pour "Vengeance", Enki Bilal avec "Crux Universalis, Gotlib pour, ne nous étonnons de rien, un "attentat à la pudeur", Russ Heath, Mandryka et jean-Claude Mézières qui nous présente de drôles de "baroudeurs de l'espace"....

J'en oublie et pas des moindres mais l'énumération, trop longue, serait lassante à force d'être trop fournie.

En ouverture de ce 57 bis spécial, les couvertures des 4 premiers numéros sont reproduites en pleine page et les sommaires correspondants de l'époque sont retranscrits.

"Métal Hurlant" pour toute une génération c'est aussi un film d'animation canadien inspiré de la revue française et de "Heavy Métal", son émanation américaine.

Ce film a certes un peu vieilli mais sa bande son, saturée de Hard-Rock, est toujours aussi fameuse et "Trust", cocorico, y fait une tonitruante apparition.

Dans le passé, le futur, sur la terre et dans l'au-delà, il est le seul à connaître son véritable ennemi. Il est le seul à pouvoir le trouver.

C'est l'histoire de "Métal Hurlant"...

Les américains en avaient rêvé, "les Humanoïdes associés" l'ont fait !













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Secrets Bancaires USA, tome 1 : Mort d'un t..

"Barrow a été assassiné, ça me paraît évident.Reste à découvrir par qui et pourquoi." confie l'inspecteur Capelli du FBI à son adjoint Horowitz, alors qu'ils enquêtent tous deux sur le dit suicide d'un jeune trader qui avait de "grosses responsabilités" dans la richissime banque "Norman Brothers" dirigée par Franklin Norman et son neveu John qu'il a élevé comme son fils.

Ce tome 1 de la série Secrets bancaires du scénariste Philippe Richelle, pleine de suspense et de rebondissements, se situe dans le milieu de la finance new-yorkaise "aux actifs pourris". Elle évoque la série des Sherman de Stephen Desberg mais le FBI est ici clean de clean.Les personnalités des personnages principaux sont bien étudiées: Tom Barrow est un célibataire secret, surdoué qui cache bien des choses, William Riley un dealer aux abois planqué chez son père n'a qu'un seul ami (son rottweiler hargneux), Capelli est un inspecteur intègre mais aux manières de cow-boy, son adjoint est soumis aux lois et bon père de famille, la femme d'Horowitz est angoissée et excédée par le surcroit de travail imposé par le patron "envahissant" de son époux.Philippe Richelle fait participer son lecteur à l'enquête:indices,autopsie,perquisition,interrogatoires...

Bref,c'est une excellente BD policière différente de Libre de choisir (en faveur de l'avortement) qui montre au tout venant et aux petits épargnants qu'ils ne sont qu'un fétu de paille dans les rouages huilés d'or d'empires financiers aux "stratégies d'investissement" parfois douteuses.

Le dessinateur Dominique Hé, au coup de crayon expressif et réaliste, campe bien les milieux de la finance et du crime et son trait se révèle plus dur que dans la série des Sophaletta qu'il a illustrée.Ce qui est appréciable ici.

Les couleurs (sépia,noir,vert de gris,bleu pétrole..) d'Elise Dupeyrat et de Katerine Lambin contribuent, fort à propos, à accroitre l'effet angoissant,menaçant et sournois des images.

Vite le tome 2 pour connaitre le fin mot des Secrets bancaires!
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Secrets Bancaires USA, tome 2 : Norman Brot..

"Où allons-nous?" questionne Horowitz (l'adjoint intègre et bon père de famille) de l'inspecteur Capelli, aux méthodes parfois musclées. "Fouiner dans les affaires de Barrow,chez ses parents.." répond le patron.

Le tome 2 de cette série Secrets bancaires, donc l'action (toujours pleine de suspense et de rebondissements) se situe à New-York, continue sur sa lancée incisive pour connaitre les raisons du pourquoi du meurtre du trader Barrow maquillé en suicide,alors qu'il exerçait de "grosses responsabilités" dans l'empire financier Norman Brothers (dirigé par un oncle et son neveu élevé comme son fils).

"PAW PAW!"

Alors que Wiliam Riley, un dealer drogué,meurt d'une overdose suspecte, "les actifs pourris", "les stratégies d'investissement",3la chute des actions bancaires" continuent leurs ravages. Philippe Richelle signe une BD policière bien ficelée, semblable par certains côtés,à la série des Sherman (à la fin imprévisible) de Stephen Desberg. A souligner, le trait de crayon réaliste et expessif de Dominique Hé et les couleurs glauques d'Elise Dupeyrat et de Karine Lambin en parfaite adéquation avec l'ambiance menaçante de la BD.
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Secrets Bancaires USA, tome 2 : Norman Brot..

Suite et fin de ce diptyque. La banque Norman brothers va mal, très mal, bien plus que ce que ses dirigeants ne le disent au grand public. Elle a emmagasiné trop de subprimes. Cette société financière de premier plan est-elle trop grande pour tomber ? Quel est le rôle de ses dirigeants dans la mort d’un des traders de la banque ?

L’enquête de Capelli et Horowitz se rapproche des dirigeants, qui se croient intouchables.

Richelle réussit à entrecroiser des affaires financières récentes pour en faire un thriller honnête.

La pirouette finale n'est pas vue.
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Secrets Bancaires USA, tome 3 : Rouge sang

"Espèce de raclure!Escroc!Tu paieras pour ce que tu as fait Moretti!" menace un petit épargnant ruiné, alors que la crise du logement sévit et que le richissime "fondateur et ex-patron d'AHM" sort du Parlement de Washington, suspecté de délit d'initié mais laissé en liberté faute de preuves.

Secrets bancaires, Tome 3: USA de cette série policière (de BD adultes bien ficelée) fait suite à deux premiers volets enquêtant sur les meurtres déguisés en suicide d'un trader cocaïnomane et d'un banquier véreux.

Ce troisième tome, qui au prime abord parait indépendant, se passe toujours à New-York, met toujours en scène l'inspecteur Capelli du FBI qui "traine quelques bricoles sur le plan disciplinaire" et son adjoint plus"traditionaliste" dans son travail et sa vie de couple et aborde un même sujet lié à la crise du logement.Alors,malgré la maitresse de Moretti, une top-model infidèle à l'héritage déjà acquis mais à l'alibi en béton,malgré le fils fouineur de Moretti,malgré l'inculpation de l'auteur de lettres anonymes....

"PAW PAW PAW"....qui tue encore et toujours les financiers?...Suite au prochain numéro! Toujours rondement menée, l'enquête proposée par le scénariste Philippe Richelle tient la route,les rebondissements sont multiples, le sujet est intéressant.

Le trait de crayon de Dominique Hé est expressif et réaliste.Les couleurs (sépia,vert de gris et bleu pétrole) de Karine Lambin et Elise Dupeyrat contribuent à rendre l'atmosphère angoissante du sujet.

Petit plus appréciable:Philippe Richelle indique au lecteur dans son scénario qu'il vaut mieux acquérir un bien avec un taux fixe de remboursement, car dans le cas contraire l'organisme prêteur peut augmenter à tout moment les mensualités ce qui entraine souvent la saisie des biens des endettés surendettés!!!!

Le surendettement et le filoutage bancaire....un mal du siècle de notre société de consommation?
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Métal Hurlant, n°04 : L'homme est bien petit

Je me suis laissé tenter une seconde fois par la nouvelle mouture de Métal Hurlant, et encore une fois, je suis comblé.

Le principe est le suivant : A chaque numéro, on alterne la nouvelle génération puis les précurseurs

Dans ce numéro, on nous ressort donc les "vieux" sur presque 300 pages.

Mais attention, c'est du lourd,du pointu, du grandiose : Druillet, Moebius, Alexis, Bilal, Margerin, Gimenez...

J'ai découvert avec plaisir également Michio Hisauchi, Paringaux, Palacios, Chaland, Claveloux, Keleck, Nicollet...qui font aussi preuve d'une grande créativité artistique.

Chaque histoire se déguste comme une friandise.

Elle est accompagnée d'un petit texte qui nous parle du contexte, nous présente l'auteur, ses connexions avec Métal, Dionnet et les autres.

Encore un très bon numéro.

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Métal Hurlant, n°04 : L'homme est bien petit

Je continue dans ma découverte de cette fameuse revue « Métal Hurlant », avec le numéro 4 d'août 2022 intitulé « L’homme est bien petit ».



Ce numéro est une compilation de planches de bandes dessinées extraites des mythiques numéros de la première version de la revue parus dans les années fin 70 et 80 mais pas que.



Chaque bande dessinée est présentée dans un article approfondi d’une page revenant sur sa genèse et sur le parcours de son ou ses auteurs. Nous retrouvons ainsi de grands auteurs de cette période, de Enki Bilal à Nicole Claveloux en passant par Moebius, Frank Margerin, Beb-Deum ou Carlos Gimenez pour n’en citer que quelques-uns parmi les 33 auteurs présents.



Le revue présente également 2 articles complets, le premier sur l’histoire de cette revue et le second sur une auteure inspiratrice de Druillet : Catherine Lucille Moore ; et, 2 interviews de Philippe Druillet et Jean-Michel Nicollet.



J’ai adoré la découverte et la lecture de cette revue. J’ai découvert des auteurs que je ne connaissais que de réputation et ai pu rencontrer d’autres auteurs que je ne connaissais pas du tout. J’ai notamment adoré la proposition de Nicole Claveloux, son dessin si fort illustrant une histoire des plus macabres. J’ai pu approcher Jean-Michel Nicollet, j’ai adoré sa façon de dessiner, son univers et son propos : un auteur d’un talent fou dont je vais dès à présent rechercher les différentes productions tellement il m’a fascinée.



Une revue terriblement addictive, passionnante, riche que je ne peux que vous recommander chaleureusement.

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Pornhollywood, tome 1 : Engrenages

Jim Jewsky, est un cinéaste qui est tombé en disgrâce et décide de se lancer dans le cinéma pornographique. Nous sommes en 1934 fin de la prohibition où un autre

monde s'organise. Histoire nous plonge au Etats Unis à Hollywood avec un metteur en scène qui a l'idée de faire tourné des sosies de grande stars de l'époque. Autour de lui se gref la mafia avec un tueur psychopathe un fics véreux un gigolo des scènes de crime et de belles femmes. La narration est bien montée avec un suspense qui se terminera dans le tome 2.
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Mémoires d'un aventurier, tome 1 : Pierre de ..

Une mise en image du destin exceptionnel d'un aventurier du XIXe siècle, Pierre de Saint-Fiacre. À travers trois albums de très belle facture, François Dimberton et Dominique Hé, retracent un pan de l'histoire coloniale de la France. Sur des souvenirs recueillis par un journaliste peu de temps avant la mort de celui qui va devenir un héros de papier dans une très belle adaptation graphique.

Tome 1 : Pierre de Saint-Fiacre

Tome 2 : Ariane

Tome 3 : Opium.

On aurait aimé en avoir davantage !
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Secrets Bancaires USA, tome 4 : In God we t..

Suite du tome 3, Rouge sang : après Aldo Moretti, un deuxième banquier Bernstein est assassiné, mais les lettres de revendication différent. Capelli comprend vite qu’il a affaire à un suiveur qui a profité de la situation. Mais qui est / qui sont le ou les responsable (s) ?

Richelle déroule une enquête assez tortueuse, et pas évidente à suivre. Cette complexité gâche un peu le plaisir d’avoir pour une fois en BD une enquête qui mélange finance, contexte social et enquête policière.
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Secrets Bancaires USA, tome 3 : Rouge sang

Le fondateur d’une société de crédit hypothécaire ayant poussé à bout la logique des subprimes est assassiné dans sa villa d’un domaine privé. Il venait de larguer le top-model qui lui tenait lieu de compagne, et qu’il soupçonnait de la tromper. Crime passionnel ou vengeance d’une des très nombreuses personnes spoliées par les pratiques mensongères des banques US ?

Cette deuxième histoire de cette série de Philippe Richelle est assez complexe, multiplie les personnages et fausses pistes.

Hé reste très prés du duo de flics, dont le quotidien banal donne un accent de vérité à ces histoires financières.

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Secrets Bancaires USA, tome 1 : Mort d'un t..

Richelle joue sur une actualité encore récente et mélange crise des subprimes, affaire Kerviel et la faillite de la banque Lehman brothers, devenue ici Norman brothers.

Le prétexte à une intrigue policière est le « suicide » d’un jeune trader brillant, Tom Barrow, qui aurait faire perdre beaucoup beaucoup d’argent à sa banque en dépassant les limites d’engagement de fonds. Côté police, Richelle associe deux flics : l’ancien Capelli, désabusé mais tenace, et le jeune Horowitz, qui suit les intuitions de son mentor.

Les dessins ne sont pas très emballants, mais ils permettent d’imaginer le quotidien de ces deux flics somme toute très normaux. L’intrigue, elle, est complexe, mais réaliste. Entre haute finance et bas fonds, il n’y a pas si loin.
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Secrets bancaires, tome 2.2 : Le goût de l'..

Ce tome est sous titré Le goût de l'argent. Il est vrai que c'est le point commun de tous les protagonistes de cette affaire. L'origine des fonds qui sont progressivement blanchis par le réseau détaillé dans le premier épisode se fait connaître. Quelques événements non prévus viennent accidentellement resserrer l'étreinte sur le propriétaire des lingots d'or. Va t-il s'en sortir ? Le commissaire Salvadori, alcoolique apparemment sur la voie de la rémission, est officiellement déchargé de l'enquête, mais son flair est toujours là.

Les choses s’accélèrent dans ce second tome, plus vif que le premier. Richelle conclue son histoire s'amusant beaucoup de la situation.
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Le secret du Mohune, tome 1 : La crypte

Nous sommes en Angleterre, au XVIIIs, entre terre et mer. Un jeune orphelin, Jim, va partir à la recherche des mystères du village de Moonfleet.

Au cours de l’une de ses sorties nocturnes, Jim va découvrir une crypte dans laquelle reposent les cercueils de la famille Mohune et surtout un médaillon et un message énigmatique.

Et s’il s’agissait d’indications sur le trésor du dernier des Mohune, John le Noir.

L’histoire est fluide, les personnages sympathiques mais le dessin reste assez simple.

À suivre pour un petit moment de détente.

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Secrets bancaires, tome 2.1 : Blanchiment

Un album en deux parties consacré au blanchiment d'argent sale. Des lingots d'or circulent contre des sacs remplis d’espèces qui franchissent la frontière suisse. Enfin, en principe, quand le « taxi » ne décide pas de garder une partie de l'argent pour lui. D'où mécontentement du donneur d'ordre, qui envoie un homme de main récupérer ce qui lui est du. Mais c'est la copine, très libérée du passeur, qui déguste en l'absence de ce dernier. D'où vengeance et plombage en règle du donneur d'ordre.

Rien de bien original dans ce premier tome. On suit l'argent et le commissaire arsouille qui mène l'enquête. Un scénario pas folichon, qui s'accompagne d'un dessin assez basique de Dominique Hé. D'accord le sujet est ardu à transférer en BD, mais on sent un peu de facilité de la part de l'auteur et du dessinateur (ah si, une belle vue de la Conciergerie en première page de l'album).
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Sophaletta, tome 8 : Le rescapé d'Ekaterinodar

En avant les Moujiks !



L'étau se resserre sur les fuyards à la recherche d'une issue loin de Petrograd. Sophie, Kitty, Lioubov et Milko tentent de se rendre à l'est, vers Ekaterinodar, pour retrouver les troupes "blanches".



A l'arrivée, ils trouveront surtout de nouvelles désillusions et Sophaletta perdra encore des proches. Pour elle, Rouge et Blanc donneront toujours du noir.



Avant dernier volume de la série, "La rescapée d'Ekaterinodar" offre de nouveaux décors (ici, les contreforts de l'Oural), loin des turbulences urbaines. Le dessin de Hé, toujours aussi "rond" et efficace est définitivement la marque de cette série dont la fin est proche.
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Sophaletta, tome 7 : Pour sauver Lioubov

Le Palais d'Hiver devient rouge



Octobre 1917 à Petrograd. Lenine décide d'en finir avec le Gouvernement précaire de Kerensky et lance ses bolcheviks à l'assaut du Palais d'hiver. Celui ci n'est plus défendu que par quelques soldats, dont deux bataillons de femmes soldats. Parmi ces dernières, on retrouve Lioubov, la femme qui a protégé Sophaletta au temps où elle était emprisonnée dans un bordel de la ville.

Sophie, restée fidèle à la Russie des Tsars va prendre tous les risques pour la sauver.



Après le détour par l'Angleterre dans le volume précédent, nous voici de retour au cœur de la Révolution d'Octobre. Le ton est sombre comme les événements qui se déroulent. Les personnages sont déchirés entre l'idéologie et les sentiments, marionnettes de l'Histoire. Les penchants les plus noirs profitent de cette période agitée pour s'épanouir. Lennon passant par là, aurait été collé d'office dos à un mur, rouge ou blanc : "We all want to change the world, but when you talk about destruction, don't you know that you can count me out".



Le dessin de Dominique Hé et la mise en couleurs de Jean-Jacques Chagnaud finissent de donner ses lettres de noblesse à cette série.
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