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Citation de Cannetille


Le 15 septembre 1953, Verwoerd annonce que « l’enfant africain ne doit plus avoir le droit d’apercevoir les verts pâturages de la société européenne dont il ne lui sera jamais permis de brouter l’herbe ». Le Bantu Education Act, la loi qu’il fait voter à cet effet, instaure la ségrégation totale du système éducatif sud-africain. Plus aucune école privée noire n’a le droit d’ouvrir et de fonctionner sans accord des autorités. Ceux qui transgressent cette interdiction sont condamnés pour « propagation illicite de connaissances ». Là où l’État consacre mille trois cent quatre-vingt-cinq rands par an pour l’éducation d’un élève blanc, il n’en dépensera plus que cinq cent quatre-vingt-treize pour un écolier métis et seulement cent quatre-vingt-douze pour un écolier noir. Des matières comme les mathématiques, la physique, la biologie, se voient purement et simplement rayées du cursus des écoles noires. Devant le tollé que déclenchent ces mesures chez les militants de l’ANC, dans l’opinion publique noire, et même dans les milieux blancs modérés, Verwoerd n’hésite pas à brandir l’étendard de la bonne conscience. « À quoi cela servirait-il d’enseigner les mathématiques à un enfant noir s’il n’est pas appelé à les utiliser dans la pratique ? » demande-t-il avant de répéter qu’« il n’y a aucune place pour l’indigène dans la société européenne au-dessus du niveau de quelques travaux manuels de base ». Une profession de foi qu’il conclut d’une formule lapidaire : « Il faut mettre dans la tête des Noirs qu’ils ne seront jamais les égaux des Blancs. »
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