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4.19/5 (sur 3101 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Châtelaillon, Charente-Maritime , le 30/07/1931
Mort(e) à : Sainte-Maxime (Var) , le 02/11/2022
Biographie :

Dominique Lapierre est un écrivain et journaliste français.

A 18 ans, il écrit "Un dollar les mille kilomètres" (1949), son premier récit de voyage, qui devient un succès.

Journaliste à Paris Match en 1956, il obtient l'autorisation de faire un grand reportage en Union soviétique avec le reporter photographe Jean-Pierre Pedrazzini, accompagnés de leurs épouses. Ils effectuent un périple de 13 000 km en trois mois au volant de la première voiture occidentale à pénétrer dans l'URSS, une Simca Marly. En 2005, il publie "Il était une fois l'URSS", qui retrace son incroyable raid automobile sur les routes de l’Union soviétique.

À Paris, Dominique Lapierre rencontre le journaliste américain Larry Collins (1929-2005) avec qui il se lie d'amitié. Ils décident d'écrire ensemble le livre "Paris brûle-t-il ?" en 1964. Plusieurs autres livres suivront, comme "Ô Jérusalem" (1971) et le dernier, "New York brûle-t-il ?" (2004).

Alors qu'il parcourt le monde en tant que grand reporter, il tombe amoureux de la terre de Gandhi : l'Inde; il parle couramment le bengalî. De cette expérience naîtra l'une de ses plus belles œuvres : "La cité de la joie" (1985).

Suite au succès de son roman, vendu à plusieurs millions d'exemplaires et dont la moitié des droits d'auteur sont reversés pour lutter contre la misère en Inde, il a créé sa propre association du même nom. Le roman fut adapté au cinéma par Roland Joffé avec Patrick Swayze dans le rôle principal, en 1992 (City of Joy).

Le 6 mai 2008, le gouvernement indien a décerné à Dominique Lapierre la prestigieuse Médaille Padma Bhushan pour les actions en faveur des plus démunis qu'il mène dans le pays depuis de nombreuses années.
Il consacre une bonne partie de ses droits d'auteur au financement d'une flottille de plusieurs bateaux hôpitaux qui vont soigner les plus miséreux dans l'archipel des îles Sundarbans.

Dominique Lapierre est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

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L'émission complète : https://www.web-tv-culture.com/emission/alexandra-lapierre-belle-greene-52639.html Fille du journaliste et romancier Dominique Lapierre à qui l'on doit notamment « Paris brûle-t-il » ou « La cité de la joie », Alexandra Lapierre a grandi au milieu des livres. Après ses études à la Sorbonne, elle file aux Etats-Unis où elle ambitionne de travailler dans le milieu du cinéma. Finalement, l'écriture la rattrape et son premier titre, « La lionne du boulevard », publié en 1984, préfigure ce qui fera son succès, raconter la grande Histoire à travers ses personnages et par une écriture romanesque. Depuis, l'ambition d'Alexandra Lapierre est la même, elle s'empare d'un personnage oublié de l'Histoire dont le destin, pourtant, a un moment, a fait changer le monde. Par la qualité de son écriture et la pertinence de ses recherches, elle est devenue incontournable. Certes, elle a parfois évoqué des personnages masculins. Mais on se souvient surtout d'Artemisia qui, au début du XVIIème siècle en Italie avait le don de la peinture. Hélas pour elle, étant femme, on attribua ses toiles à Caravage. Evoquons aussi Dona Isabel Berreto qui, un siècle plus tôt, sillonna les mers du monde étant la première et seule femme de la flotte espagnole. Avec ce livre, « Je te vois reine des quatre parties du monde », elle fut plusieurs fois primée. Dans une époque plus récente, Alexandra Lapierre a rappelé les destins croisés de Nancy et Maud Cunard, mère et fille vivant de la fortune de la compagnie maritime éponyme et se livrèrent une rivalité à mort racontée dans « Avec toute ma colère » Si je cite volontairement ces livres, c'est bien parce que les femmes oubliées de l'Histoire sont au coeur du travail d'Alexandra Lapierre. Elle en fait encore la preuve avec ce nouveau titre, « Belle Greene ». Dans l'Amérique puritaine du début du XXème siècle, cette jeune femme dénote. Venue de nulle part, elle parvient à intégrer les milieux artistiques new-yorkais, devenant la bibliothécaire attitrée de la fameuse Morgan library, sanctuaire dans lequel le milliardaire JP Morgan entassent ses acquisitions faites en Europe entre tableaux des maitres de la Renaissance et livres anciens. Ces deux êtres que tout oppose vont devenir inséparables et ayant la confiance totale de son big chef, la sémillante Belle va dépenser des millions de dollars pour constituer l'une des plus belles collections d'art privée encore visible aujourd'hui. Mais l'autre facette de Belle Greene, c'est aussi le secret de sa naissance. Issue d'un métissage, la peau de Belle est pratiquement blanche et dans l'Amérique ségrégationniste, mentir sur ses origines sera le seul moyen de se construire un avenir. Jamais Belle da Costa Greene ne révèlera qu'elle est noire, sacrifiant au passage sa vie personnelle et amoureuse. Le parcours de Belle Greene est passionnant et sous la plume romanesque d'Alexandra Lapierre, il devient une fabuleuse aventure dans laquelle le lecteur embarque avec jubilation. Ouvrez le livre d'Alexandra Lapierre, vous ne pourrez plus le lâcher avant la dernière page. Et quelle femme ! Quel destin ! « Belle Greene » d'Alexandra Lapierre est publié chez Flammarion.

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Citations et extraits (223) Voir plus Ajouter une citation
A cette époque, la Cité de la joie ne comptait qu'une dizaine de puits et de fontaines pour soixante-dix mille habitants. La fontaine la plus proche de Paul Lambert se trouvait au bout de sa ruelle, à la hauteur d'une étable à buffles. Le quartier s'éveillait quand il s'y rendit. C'était, à chaque aube, la même explosion de vie. Des gens qui avaient passé à dix ou douze dans un réduit infesté de rats et de vermine renaissaient à la lumière comme au premier matin du monde. Cette résurrection quotidienne commençait par une purification générale. Là, dans les ruelles noyées de boue, au bord du flot pestilentiel d'un égout, les habitants de la Cité de La joie chassaient les miasmes de la nuit par tous les rites d'une toilette méticuleuse. Sans dévoiler une parcelle de leur nudité, les femmes parvenaient à se laver entièrement, depuis leurs longs cheveux jusqu'à la plante des pieds, sans oublier leur sari. Puis elles prenaient le plus grand soin à huiler, peigner et tresser leur chevelure, avant de la piquer d'une fleur fraiche trouvée Dieu sait où. A chaque point d'eau, on voyait des hommes se doucher avec une boite de conserve, des gamins se frotter les dents avec des bâtonnets de margousier enduits de cendre, des vieillards se lisser la langue avec un fil de jute, des mères épouiller leurs enfants avant de savonner vigoureusement leurs petits corps nus, même dans le froid mordant des matins d'hiver.
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Eux aussi avaient fui leur campagne pour le mirage de Calcutta. Ils offrirent aux Pal une galette toute chaude et balayèrent un coin du trottoir pour leur permettre de s'installer près d'eux. L'hospitalité de ces inconnus réchauffa le cœur du paysan. Sa famille serait en sécurité en leur compagnie, le temps qu'il trouve un travail. Il avait appris une rude leçon cet après-midi là. " Puisque dans cette ville inhumaine des hommes se tuent à la tâche, ce serait bien le diable si je ne parviens pas à prendre la place d'un mort."
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Il s'avança dans la travée entre les lits et la trouva en train de laver les plaies d'un homme encore jeune, si maigre qu'il ressemblait à l'un de ces morts-vivants découverts par les Alliés dans les camps nazis. Toute sa chair avait fondu. Seule subsistait la peau tendue sur les os. La religieuse lui parlait doucement en bengali. " Je n'oublierai jamais le regard de cet homme, dira Lambert. Sa souffrance se changeait en surprise, en paix, la paix d'un être aimé." Sentant une présence derrière elle, Mère Teresa se retourna. Elle vit la croix de métal du prêtre.
- Oh, Father, s'excusa-t-elle humblement, que puis-je faire pour vous ?
Paul Lambert se sentit terriblement gêné. Il venait d'interrompre un dialogue dont il percevait ce qu'il avait d'unique. Les yeux exorbités du mourant semblaient supplier Mère Teresa de se pencher à nouveau sur lui. C'était pathétique.
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Sa tignasse frisée et ses rouflaquettes qui rejoignaient les pointes tombantes de ses moustaches, son torse court et râblé, ses bras musclés et ses jambes un peu arqués lui donnaient l'air d'un guerrier mogol. Hasari Pal, trente-deux ans, n'était pourtant qu'un paysan, l'un des quelque cinq cents millions d'habitants de l'Inde de ces années-là qui demandaient leur subsistance à la déesse Terre. Il avait construit sa hutte de deux pièces, en torchis et couverte de chaume, un peu à l'écart du village de Bankuli, au Bengale occidental, un état du nord-est de l'Inde trois fois plus vaste que la Belgique et aussi peuplé que la France. Son épouse Aloka, une jeune femme au teint clair et à l'air séraphique, l'aile du nez percée d'un anneau d'or et les chevilles ornées de plusieurs bracelets qui tintaient à chaque pas, lui avait donné trois enfants. L'aînée, Amrita, douze ans, avait hérité les yeux en amande de son père et la jolie peau fruitée de sa mère. Manooj, dix ans, et Shambu, six ans, étaient deux solides garçons aux cheveux noirs ébouriffés, plus prompts à chasser les lézards à la fronde qu'à guider le buffle dans la rizière familiale.
Vivaient aussi au foyer du paysan son père, Prodip, un homme sec et buriné, le visage barré d'une fine moustache grise ; sa mère, Nalini, une vieille femme voûtée et ridée comme une noix ; ses deux frères cadets, leurs épouses et leurs enfants, soit en tout seize personnes.
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Mais la grève est une arme pour les riches, reconnaîtra douloureusement Hasari Pal. Les plus belles résolutions ne tiennent pas longtemps quand vous avez un ventre tordu de crampes par la faim et la tête aussi vide que la peau d'un cobra qui vient de muer. Ces brutes de propriétaires le savaient bien. Ils savaient que nous craquerions très vite.
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Depuis qu'il était lui-même plongé dans la misère du tiers monde, Max avait révisé bon nombre de ses idées de riche sur la manière de résoudre les problèmes des pauvres.
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Il avait appris une rude leçon cet après-midi-là.
"Puisque dans cette ville inhumaine des hommes se tuent à la tâche, ce serait bien le diable si je ne parviens pas un jour à prendre la place d'un mort."
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En échangeant Vérité contre Réconciliation, l’Afrique du Sud accomplit le miracle de sortir de l’apartheid sans le bain de sang annoncé par tous les prophètes de malheur. Une transition pacifique exemplaire conduisit le pays de la répression et de l’injustice à la démocratie, à la liberté et à l’égalité. Ce fut un exploit sans équivalent dans l’histoire des conflits entre les hommes. Et une exceptionnelle leçon d’humanité offerte à la planète entière.
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Le charbon ne change pas de couleur quand on le lave. ce qui ne peut être guéri doit être enduré.
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Ici, tu ne peux rien cacher. Même pas la couleur de ton âme.
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La cité de la joie est en pleurs

J'ai commencé ma carrière littéraire très fort, à 18 ans, en payant mes 1000 premiers kilomètres, seulement ...?... nous étions alors en 1949

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