Si nous sommes aujourd'hui obnubilés par la croissance, si les hommes politiques et la majorité des citoyens croient que seul le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) importe, c'est parce que nous ne disposons comme indicateur de richesse que le seul PIB. Nous croyons que la croissance du produit intérieur brut, c'est-à-dire de l'ensemble des biens et services échangés entre des unités comptables qui sont des "regroupements artificiels" d'individus, désigne l'augmentation de notre richesse. Autrement dit, que la richesse d'une société est uniquement constituée des échanges marchands et para-marchands entre les individus. Cela est faux et dangereux.