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Citation de collectifpolar


Avant de quitter la questure, Brunetti jeta Il Gazzettino dans la corbeille à papier, mais l’un de ses principaux articles lui resta en tête. Une fois chez lui, il s’installa sur son canapé avec le Contre Verres de Cicéron et la philippique à l’encontre de cet officier corrompu le fit songer au ruissellement d’argent engendré par la pandemia qui avait fortement ravagé le pays.
Même la mort de plus d’une centaine de milliers de personnes n’avait pas réussi à mettre un terme à l’avidité ambiante – non pas que Brunetti ait cru un seul instant qu’elle y parviendrait – ni à émousser l’habileté du crime organisé à plonger son groin dans l’auge laissée pratiquement sans surveillance. Comme on avait fait tomber une pluie de pièces d’or, d’innombrables sociétés avaient procédé à des demandes de dédommagements auprès d’organismes censés subvenir aux besoins d’une Europe en proie à la peur. Brunetti fut surpris à la vue de certains noms, mentionnés à la fois au sein des agences gouvernementales supervisant la mise à disposition de ces fonds et parmi les directeurs des sociétés qui en bénéficiaient. Et il ne douta point qu’au fil du temps, ces personnes finiraient par lui devenir de plus en plus familières, ainsi qu’à ses collègues de la Guardia di Finanza
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