AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les enquêtes du commissaire Brunetti tome 31 sur 31
EAN : 9782702185872
324 pages
Calmann-Lévy (23/08/2023)
3.4/5   69 notes
Résumé :
Le commissaire Brunetti vient en aide à une amie d'enfance qui soupçonne son gendre d'activités criminelles. Il mène l'enquête en compagnie de la Signorina Elettra et de la commissaire Claudia Griffoni et découvre le milieu de la mafia vénitienne.
Que lire après Une enquête du commissaire Brunetti : Le Don du mensongeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
3,4

sur 69 notes
5
2 avis
4
11 avis
3
5 avis
2
3 avis
1
0 avis
+++++++ DONNEZ AUX AUTRES +++++++

Le titre du 31ème roman dans la collection du commissaire Guido Brunetti de la Cité des Doges trouve son origine dans le Nouveau Testament et plus spécialement dans la règle d'or du Christ : "Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites le même pour eux" (saint Luc 6:31 - "Do Unto Others"). La version française manque encore, mais la traduction espagnole ('Dad y se os dára') et allemande ('Milde Gaben' = aumônes) sont déjà disponibles. Je suis curieux de voir quel sera finalement le titre retenu en Français de ce roman.

L'année 2022 aura marqué pour Donna Leon la célébration d'un double anniversaire : 80 ans pour sa personne (date de naissance à Montclair dans le New Jersey aux États-Unis, le 28 septembre 1942) et 30 ans pour son installation à Venise, en 1992, et la parution en Anglais de son tout premier commissario Brunetti, "Mort à la Fenice".

Lors d'une rencontre avec une vieille connaissance, la signora Elisabetta Foscarini qui lui rappelle sa grand-mère bien-aimée et sa prime enfance, notre commissaire apprend qu'elle s'inquiète sérieusement pour la sécurité de sa fille unique Flora à cause du comportement fort étrange ces derniers temps de son beau-fils, l'expert-comptable Enrico Fenzo.

Comme c'est plutôt calme à Venise à cause de la "pandemia", le commissaire Brunetti mobilise son équipe, à savoir la sympathique commissaire adjointe Claudia Griffoni, l'inspecteur Lorenzo Vianello et l'agent Pucetti, pour une petite enquête bien qu'aucun crime n'ait (encore) été commis.

Relativement vite, nos fins limiers découvrent que le beau-fils ainsi que le mari d'Elisabetta, le riche retraité Bruno del Balzo, semblent être impliqués dans une grosse affaire d'arnaque et d'évasion fiscale, par le truchement d'une société bidon au beau nom de "Belize nel Cuore". Théoriquement il s'agit d'une organisation à but humanitaire, notamment l'établissement d'un hôpital pour les pauvres habitants du Belize, l'ancien Honduras britannique coincé entre le Mexique au nord et le Guatemala au sud, mais en fait une vaste entreprise de blanchiment d'argent.

Lorsque peu après, Flora Fenzo-del Balzo est victime d'une effraction grave dans son cabinet de vétérinaire sur la petite île de Murano, rien n'empêche plus notre commissaire et son équipe d'agir officiellement.

Si l'intrigue de cette nouvelle enquête peut paraître moins ingénieuse et moins catastrophique que beaucoup d'enquêtes précédentes de notre commissaire favori, l'aventure est, bien entendu, située dans la fascinante ville de Venise, qui malgré le Covid-19 et "l'Acqua Alta" (les marées hautes), garde ce charme tout particulier et unique.
Commenter  J’apprécie          520
La pandémie n'a rien calmé, ni les activités criminelles, ni les mensonges, ni les menaces.

Mon premier Commissaire Brunetti en-dehors de ceux vus sur Fr 3 il y a quelques années.
La lecture est fluide. On est plongé dans une Venise où les visiteurs ne vous prennent pas la tête comme lorsque vous y allez entre mars et septembre. Donna Léon, de par les balades et mouvements de Guido Brunetti ou de ses autres personnages, décrit ces détails de vie de la Cité des Doges que seule une écrivaine passionnée peut coucher sur papier. Une forme de lenteur descriptive permet de vivre aux côtés de la famille Brunetti - dont sa femme Paola et ses enfants - et de leur voisinage, mais aussi une totale immersion dans l'enquête.

Elisabetta, une ancienne voisine d'enfance, le sollicite pour éclaircir le changement comportemental de son gendre Enrico Fenzo qui a épousé sa fille Flora il y a trois ans. Cette demande faite au commissariat était censée restée privée, mais Brunetti est obligé d'y plonger avec un grand professionnalisme, à savoir le plus minutieusement et le plus précautionneusement possible. Une des difficultés va résider dans cette recherche qui ne se veut pas officielle.

Je ne sais pas si les autres Donna Léon sont aussi lents, mais je n'ai pas été spécialement tenue en haleine par l'enquête. Peut-être n'ai-je pas choisi un de ses meilleurs polars ?!
Commenter  J’apprécie          356
Le commissaire Guido Brunetti dans les romans de Donna Leon n'aime rien tant que s'installer confortablement dans son fauteuil préféré pour lire ses chers auteurs antiques. Un de mes plaisirs de lecteurs est de découvrir à l'automne le roman annuel de la romancière américaine. Un petit moment à Venise, avec un policier s'attachant à comprendre les hommes et les femmes qu'il rencontre.

Malheureusement le début de ce Don du mensonge n'a pas dégagé l'habituelle sérénité qu'on pouvait en attendre. Bavarde et longuette, la mise en place s'avère en plus peu crédible (et cela aura son importance le moment venu).

Là-dessus Leon amène sans grande présentation les habituels comparses de Brunetti : Griffoni, Vianello et la signorina Elettra, déesse de la technologie pour Brunetti. Bon en même temps, le lecteur a désormais eu trente et un titres pour les découvrir…

L'autrice développe ensuite des thèmes qui ne surprendront pas : la faillite de la vieillesse, et les abus de confiance qui peuvent les accompagner, la fraude fiscale, prise une nouvelle fois comme un mal omniprésent, même au nord de l'Italie, et la supériorité de caste (rappelons que Paola, l'épouse du commissaire est elle même d'origine noble et fortunée pendant que Guido a lui a connu la misère à Castello durant sa jeunesse).

Au fur et à mesure que Leon déroule son intrigue, ces thèmes s'entrecroisent de plus en plus pour conduire vers une vérité finale qui va encore une fois mettre mal à l'aise l'homme plus que le policier en Brunetti.

Mal embarquée (...un comble pour un récit dans une ville maritime comme Venise), cette intrigue finit par prendre petit à petit en revenant aux travers humains les plus habituels et j'ai fini par me lever de mon canapé somme toute encore une fois satisfait de ma lecture. Au point de faire mien le propos final de Brunetti : « Je ne sais pas si je suis judicieux (…), mais ce qui est sûr, c'est que je reste toujours fidèle au camp que j'ai choisi ». Celui de Donna Leon en l'occurrence.
Commenter  J’apprécie          230
Un polar actuel, pas de meurtre, mais beaucoup de réflexions sur les motivations humaines et les vicissitudes de la société.

Une ancienne amie vient voir Brunetti pour lui demander son aide pour sa fille qui semble menacée. La noble dame ne veut pas une enquête officielle qui pourrait nuire à la réputation de la famille. Avec réticence, le commissaire accepte de faire quelques recherches à titre officieux.

Il découvrira des malversations, des crimes économiques comme l'évasion fiscale, généralement bien tolérée dans la société italienne. Mais ce qui est moins accepté, c'est d'abuser de la misère de personnes diminuées par l'Alzheimer.

Peu à peu l'intrigue se complexifie et au final, on a un bon polar, mais un polar tranquille comme les rues de Venise pendant la « pandemia ».
Commenter  J’apprécie          240
Depuis deux ans ou trois ans j'ai repris la lecture de Donna Leon. Et à nouveau je me suis retrouvée prise au piège par cette auteur, la plus italienne des auteures américaines et son amour de la sérénissime.
Une nouvelle fois donc vous l'aurez compris on part pour Venise. Oui mais pas la Venise des jolies cartes postales, non, celle de l'intérieur, celle de la vraie vie, celle qui n'est malheureusement pas épargné par les assassinats, les trafics et autres délits et surtout par le crime organisé.
Mais alors que nous raconte « le don du mensonge »
Le commissaire Brunetti vient en aide à une ancienne voisine, celle de son enfance Elisabetta Foscarini . Celle-ci qui soupçonne son gendre, Enrico Fenzo, d'activités criminelles. Et craint pour la vie de sa fille Laura.
Et comme tout est calme à la Questure alors que Venise est tranquille et vie au ralenti en ces temps de pandémie mondiale, Brunetti se sent de faire du zèle et d'enquêter en douce sur les affaires du gendre d'Elisabetta.
Notre commissaire fini par persuadé une partie de son équipe à enquêter avec sur cette affaire non officielle. Il entraine avec lui notamment de la Signorina Elettra et de la commissaire Claudia Griffoni qui fouilles dans les entreprises de Enrico Fenzo mais aussi dans celles de son beau-père le signor Bruno del Balzo
Et puis tout s'accélère, Flora Fenzo-del Balzo voit son cabinet vétérinaire mis à sac
Et là, l'enquête de Brunetti devient officielle et tout son équipe est sur le pont.
Et avec eux on va découvrir le milieu de la mafia vénitienne. Si, si c'est possible, même a Venise les hommes restent les mêmes et la cupidité ne les épargne pas…
Ce que j'ai aimé dans ce 31e opus des enquêtes de notre bon commissaire Brunetti c'est que Donna Leon prenne son temps. Elle fait trainer en longueur les découvertes de nos limiers, elle nous fait déambuler avec eux dans la rue de la cité des doges désertés par ses trop nombreux touristes.
Et d'ailleurs sans touriste pas d'argents providentiels et faciles pour les petits malfrats locaux.
Elle aborde aussi ici des thèmes qui lui sont sans doute plus personnels, comme la vieillesse par exemple, l'envie de vivre à son rythme, du temps qui passe et de profiter plus pleinement de tout.
Oh ce n'est pas l'intrigue la plus soutenue des nombreuses enquêtes du commissaire Brunetti mais c'est sans doute une des plus personnelles de notre autrice qui même si elle n'y vie plus nous offre une nouvelle fois une très belle ode à la Venise la sérénissime.
Et comme elle, on aime profiter du calme de la cité lacustre et de ses îles.
Lien : https://collectifpolar.blog/..
Commenter  J’apprécie          150


critiques presse (1)
LaPresse
27 novembre 2023
"Le don du mensonge" n’est pas un jalon majeur dans l’œuvre de Donna Leon, mais on y retrouve avec plaisir les personnages qu’on aime (ou qu’on aime détester), comme la dévouée signorina Elettra et le perfide lieutenant Scarpa.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Même la mort de plus d’une centaine de milliers de personnes n’avait pas réussi à mettre un terme à l’avidité ambiante – non pas que Brunetti ait cru un seul instant qu’elle y parviendrait – ni à émousser l’habileté du crime organisé à plonger son groin dans l’auge laissée pratiquement sans surveillance. Comme on avait fait tomber une pluie de pièces d’or, d’innombrables sociétés avaient procédé à des demandes de dédommagements auprès d’organismes censés subvenir aux besoins d’une Europe en proie à la peur. Brunetti fut surpris à la vue de certains noms, mentionnés à la fois au sein des agences gouvernementales supervisant la mise à disposition de ces fonds et parmi les directeurs des sociétés qui en bénéficiaient. Et il ne douta point qu’au fil du temps, ces personnes finiraient par lui devenir de plus en plus familières, ainsi qu’à ses collègues de la Guardia di Finanza
Commenter  J’apprécie          40
Avant de quitter la questure, Brunetti jeta Il Gazzettino dans la corbeille à papier, mais l’un de ses principaux articles lui resta en tête. Une fois chez lui, il s’installa sur son canapé avec le Contre Verres de Cicéron et la philippique à l’encontre de cet officier corrompu le fit songer au ruissellement d’argent engendré par la pandemia qui avait fortement ravagé le pays.
Même la mort de plus d’une centaine de milliers de personnes n’avait pas réussi à mettre un terme à l’avidité ambiante – non pas que Brunetti ait cru un seul instant qu’elle y parviendrait – ni à émousser l’habileté du crime organisé à plonger son groin dans l’auge laissée pratiquement sans surveillance. Comme on avait fait tomber une pluie de pièces d’or, d’innombrables sociétés avaient procédé à des demandes de dédommagements auprès d’organismes censés subvenir aux besoins d’une Europe en proie à la peur. Brunetti fut surpris à la vue de certains noms, mentionnés à la fois au sein des agences gouvernementales supervisant la mise à disposition de ces fonds et parmi les directeurs des sociétés qui en bénéficiaient. Et il ne douta point qu’au fil du temps, ces personnes finiraient par lui devenir de plus en plus familières, ainsi qu’à ses collègues de la Guardia di Finanza
Commenter  J’apprécie          10
La revanche, cet enfant difforme de la Justice, se nourrissait d’un désir aveugle, incapable de voir plus loin que son nez, ne se souciant ni des moyens ni de la méthode, ni même des ravages qu’elle faisait au passage.

(Calmann Lévy, p.298)
Commenter  J’apprécie          90
Il n’avait pu s’y arrêter ces derniers temps pour en contempler les merveilles car, à l’instar de toute personne devant encore aller travailler par temps de Covid, il choisissait fort prudemment ses trajets, évitait si possible le vaporetto et esquivait les passants qui ne portaient pas de masque. En cette période plus apaisée, Brunetti pouvait retrouver quelques bribes du passé et s’accorder quelques gestes pour le plaisir, et sans peur. Cela pouvait sembler anodin, mais aux yeux de Brunetti, ce sentiment était précieux.
Commenter  J’apprécie          20
Peu de gens admettaient poursuivre des buts égoïstes; la plupart étaient persuadés d’agir pour de nobles raisons, même si leur comportement était des plus immondes et leur objectif de la plus grande bassesse

(Calmann Lévy, p.78)
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Donna Leon (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Donna Leon
À l'occasion de la 19ème édition du salon "Lire en Poche" à Gradignan, Donna Leon vous présente son ouvrage "Une enquête du commissaire Brunetti : le don du mensonge" aux éditions Calmann-Lévy.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2885442/donna-leon-une-enquete-du-commissaire-brunetti-le-don-du-mensonge
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (156) Voir plus



Quiz Voir plus

La Venise de Donna Leon

Le premier roman paru en France (1992) "Mort à la Fenice" est un roman à clef. Qui se cache derrière le chef d'orchestre très médiatique assassiné ?

Wilhelm Furtwängler
Antonio Toscanini
Herbert von Karajan
Agostino Steffani

13 questions
68 lecteurs ont répondu
Thème : Donna LeonCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..