J’ai cligné des yeux. Les volets étaient fermés, le couloir était obscur, et pour moi, titubant et encore à moitié drogué, elle n’était plus son personnage habituel, inaccessible et lumineux, mais plutôt une apparition un peu brumeuse et d’une tendresse ineffable, toute en poignets fragiles, en creux ombrés et en cheveux ébouriffés, l’adorable et pâle Camilla qui se cachait dans le boudoir de mes rêves mélancoliques.