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Citation de Charybde2


Il ouvrit la porte d’entrée et emprunta un passage en planches posées sur les décombres. Tous les bâtiments de la rue avaient été touchés par les raids aériens. La pharmacie était en ruines. Les fenêtres des laboratoires de l’université étaient noircies par le feu. Les deux autres bâtiments étaient des amas de briques et de moellons, de métal noirci et tordu, charpentes à découvert. Un mur en pierre tenait encore debout. Ici et là pointaient des meubles indemnes, une baignoire, une armoire à la porte battante. Seul son immeuble n’avait pas été touché.
Trois camions passèrent lentement. Dans le dernier, il aperçut un soldat. La quarantaine, maigre, le visage gris, fermé. Un homme comme lui.
Vienne avait été déclarée ville forteresse. Tous les hommes avaient été appelés pour repousser l’offensive russe.
Sur la route qui menait vers le centre, il prit le tram qui coupait le boulevard et entrait dans la vieille ville. Il descendit devant la caserne des pompiers et traversa la rue.
La galerie marchande brûlait dans la rue piétonne. Deux grands panaches de fumée noire jaillissaient des fenêtres ouvertes au dernier étage. Les gens se bousculaient à l’entrée, des hommes essayaient de se frayer un passage à travers la foule, tenant au-dessus de leurs têtes des cabas remplis de marchandises volées.
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