Seul celui qui a été pendant de longs mois enfermé dans une cellule humide, qui a été cerné par les murs de pierre de la vieille prison, dans l’humidité puante et les odeurs de la saleté humaine, seul celui qui a entendu les verrous des cellules se fermer dans un bruit de crécelle, qui a entendu les pas des geôliers dans le long couloir, seul celui-là peut ressentir la force du silence, la paix de Dieu alentour, et à personne d’autre que lui les sapins du Pohorje n’ont jamais senti aussi bon, lui qui est d’un seul coup ici, seul et libre. Et vivant.