« On touche plus souvent du plastique que de personnes qu'on aime. » avec Capucine Dupuy
Ainsi, les additifs siégeant à notre table assiègent notre santé : cancers, troubles de la fertilité, malformations génitales, maladies thyroïdiennes, obésité, diabète, maladies neuro-développementales... Ça pique.
Et ça pique d'autant plus que ces substances s'ajoutent et interagissent.
L'industrie cosmétique injecte des microbilles de plastique dans nos dentifrices, savons, gels, shampoings, gommages, déos, fonds de teint...
Plus petits qu'un grain de sable, ils représentent jusqu'à 10% du poids du produit.
L'intérêt ? Nettoyer, exfolier, masquer les rides, rendre joli, résister à l'eau... le tout pour pas cher.
L'inconvénient ? Ces fragments laissent des traces indélé billes dans l'océan (8000 milliards de plus chaque jour), que plancton et poissons s'empressent d'ingérer.
Ça forme une soupe plastique de 270 000 , grande comme 6 fois la France sur 30m de profondeur, non biodégradable. Et ce n'est que 1% des microplastiques de l'océan !
Les particules s'accumulent alors au fil de la chaîne alimentaire (pour rappel l'Homme est au bout hein).
Tic tac... A chaque tic de l'horloge universelle claque une vague de plastique : 400 millions de tonnes par an. Un afflux qui enfle chaque année un peu plus, aboutissant à ce constat ahurissant : entre 2000 et 2020, nous avons produit plus de plastique que durant les 50 années précédentes.
Ce n'est pas tout : d'ici 2025, les volumes pourraient encore s'envoler de 40% par rapport à 2020.
Nous ingérons 100 000 microplastiques par an soit 1 carte de crédit de 5g par semaine ou 1 cintre de 21g par mois.
Nous respirons en moyenne 70 000 microparticules de plastique par an, notamment via l'abrasion des pneus (200 000 tonnes/an dans le monde) et la peinture des bâtiments.
Ses adeptes [de l'eau en bouteille] ingèrent 130 000 particules/an, issues essentiellement de la bouteille et de sa fabrication (86 000 de plus que s'ils buvaient l'eau du robinet). Viennent ensuite : fruits de mer, bière, sel, notamment via les particules disséminées dans l'océan.
35% des microplastiques affluant dans l'océan proviennent de nos lessives.
40% du plastique mondial est jeté au bout de moins d'un mois.
Le plastique est comme Martine : il va partout.
Le plastique imbibe tant nos vies qu'on pourrait croire qu'il a toujours existé.
"Comment faisaient-ils avant ?"
Sa forme synthétique - fabriquée à partir d'hydrocarbures - naît d'une série de découvertes de 1850 à 1950.