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Citation de LydiaB


LydiaB
28 décembre 2010
Notre Héroïne s’éveilla au flochottement de la neige contre la fenêtre, des dendrites étoilées parfaites qui s’écrasaient contre la vitre. Sa gorge trop sèche émit un grognement à leur encontre (un mot adamique visant à les chasser de son coin de paradis) mais l’effort ne porta pas ses fruits et l’esprit glacé de la neige réussit à transpercer les carreaux. Il traversa les couvertures, la couette et les draps pour s’emparer de Notre Héroïne qui était enfouie dessous, nue. Elle frissonna, laissa un bâillement parcourir tout son corps, et, comme elle s’étirait aux confins du lit, elle sentit les acides s’accumuler dans ses membres ; elle chercha à voir jusqu’où elle pouvait s’étirer sans toucher quoi que ce soit.
Elle n’était pas seule quand elle avait sombré dans un sommeil alcoolisé, même si c’était le cas désormais. Hubert Jorgen n’était plus là. La couette et les édredons enroulés autour d’elle avaient toujours son odeur (propre et charnue, comme celle d’un savon fait à base de graisse de bacon) et sa tête avait laissé une empreinte au creux de l’oreiller, mais le corps lui-même était absent. Elle respira une dernière fois l’odeur et laissa de nouveau résonner un bâillement barbare du fin fond de sa mâchoire. Sa mélodie bien à elle.
Lorsqu’elle se glissa hors du lit à contrecœur, elle remarqua qu’il ne s’agissait pas du sien et se demanda vaguement comment elle avait atterri là. Et puis, à travers le brouillard de sa gueule de bois, elle se rappela.
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