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Citation de VincentGloeckler


Ce livre, « Le Diable à Cristoforo », a une couverture rose sur laquelle figurent des amoureux élégants inclinés l’un vers l’autre. Je le transporte sur moi où que j’aille, je dois dire que cela a été un vrai coup de chance à l’origine, de le découvrir dans la bibliothèque du chalet, qui ne contient en effet pour l’essentiel que de la dite romance médicale, que j’ai en horreur. En général, il est important que les livres restent à leur juste place, par exemple lire un Harlequin pris au hasard quand on est au chalet, ce n’est pas du tout la même chose que lire ce même Harlequin pris au hasard en ville. En ville, le livre s’éteint et semble idiot en quelque sorte, les péripéties pâlissent et paraissent de moins en moins crédibles et de plus en plus invraisemblables. Je suis incapable de dire pourquoi, mais c’est comme ça. « Le Diable à Cristoforo » a pourtant quelque chose de si incontestablement puissant et indépendant que même son transfert dans les cages d’escalier urbaines, à l’extérieur de chez Maxill ou dans les différents rayons du grand magasin ne demande aucun effort. Je lui en suis fort reconnaissante, car sans « Le Diable à Cristoforo » je serais sans doute déjà morte d’ennui. Il y a bien une page supplémentaire en fin d’ouvrage m’invitant à composer tel numéro de téléphone pour commander quatre romances médicales au prix d’une, mais je ne conçois pas du tout pourquoi qui que ce soit aurait envie de le faire, les rares fois de ma vie où j’ai été obligée d’aller chez le médecin n’ont vraiment rien eu de très romantique.
(p.138-139)
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