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Claire Saint-Germain (Traducteur)
EAN : 9782925141716
296 pages
La Peuplade (21/09/2023)
3.67/5   12 notes
Résumé :


La jeune fille hors norme de ce livre pas comme les autres n'aime que des choses très précises : le film À ma sœur de Catherine Breillat, mâcher des Dragibus et des Fraizibus avec du chocolat au lait, Amour, gloire et beauté mais uniquement les scènes dans lesquelles apparaît Sally Spectra, jouer des tours cruels à son amant, le roman Le Diable à Cristoforo de la collection Harlequin, ou encore se toucher en toute discrétion dans le rayon enfant d'un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« Mon frère est un bel homme qui aime les belles femmes, mais qui a une soeur laide qu'il aime aussi. C'est moi. À mon endroit il a fait une exception ».
« À mon frère » est un choc de lecture. Un livre que l'on ressent sur notre propre peau. Hypnotique, immense, triste et déchirant, beau et boréal. C'est un chef-d'oeuvre inestimable dont on suivra longtemps des yeux cette jeune fille narratrice.
Elle serait donc différente, inadaptée, à l'écart, mais elle est aussi une sacrée «Tatie Danielle », mordante et parfois cruelle. Mais ce qu'elle dit, fait et reçoit en pleine figure est sa propre traversée du miroir.
Amoureuse de son frère, exclusive, elle vit avec lui dans un appartement dont il tient les rênes. Elle est laide, se complet dans la disgrâce. Dévore des Dragibus et des Fraizibus à longueur de temps. Compense ses faiblesses en filatures. Elle déteste les Possibelles. Les filles que son frère fréquente, une à une. L'impossibilité de garder une seule en son coeur, elle détruit tout. Maline et dévorée de jalousie, on ressent une jeune fille qui fait le grand écart. Elle devient lionne, affûtée de plans machiavéliques. Elle bouscule la normalité. Solitaire et souvent sale, rebelle, elle aime ou déteste. le blanc ou le noir.
« Mon film favori s'intitule « À ma soeur ». Si je faisais un film, moi, je le dédierais à mon frère ».
Elle a un amant, Léo, gentil, doux, effacé, qui joue aux jeux vidéos. Attentif à cette jeune femme, aveugle voire naïf, ses caresses sont entières et consolantes. Ce serait sa grotte Alcazar. le repli pour aiguiser ses armes. « Léo Stenberg se plie à tous mes caprices ».
Son frère est maître de lui-même. Profondément altruiste, il donne une chance à sa soeur. Elle ne voit pas, ne ressent pas l'abîme, la fragilité d'un lac glacé en pleine nuit. Les listes des choses qu'elle aime. « Le coeur de l'hiver, quand la même lumière grise et la même température affligeante règnent vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cela m'apaise, comme une providence universelle m'assurant qu'il n'est pas besoin de faire quoi que ce soit ». « Les soirées où on reste à la maison ».
Berceau, antre, matrice, elle est dans l'intériorité de ses imaginaires. Elle compense ses faiblesses en armures. Elle cingle et fait pleurer l'humanité si ses douleurs deviennent visibles. Elle déteste son corps, « aller faire les courses quand le magasin est fermé, en oubliant que c'était fermé ». Elle flirte avec son corps. L'exploration de son intimité comme un lâcher de crayons de couleur. La cartographie de ses écueils. Elle voit le rejet dans le regard des amis de son frère. La maison lâche alors le socle. Elle a peur et se réfugie dans sa chambre. La vulnérabilité comme un chapelet de larmes.
« Et moi je me dis : ça c'est la vie, ça c'est la vie, être sur la plage dans ses habits trempés qui sentent la bière pendant que tout le monde crie, c'est ça, être au coeur des évènements. Pas toujours toute seule dans ma chambre, pas toujours les cassettes vidéo, pas toujours les Fraizibus, pas toujours, toujours, toujours, toujours ».
Elle travaille à la poste, jusqu'au jour de trop. « J'ai toujours convoité les honneurs et la gloire ».
Ce livre est l'épiphanie d'une écriture, celle de E. L. Karhu, qui laisse tomber le pain pour la faim des oiseaux. Sa beauté est théologale. Car on l'aime de toutes nos forces, cette jeune fille qui se voudrait souveraine et naturelle. Pas cette écorchée vive qui côtoie les drogues, les amitiés particulières et qui franchit la ligne jaune. Elle tremble sous son manteau gorgé de pluie. Son frère, ce héros qui pleure de lassitude. le Rocher de Sisyphe. L'impossibilité d'acter les résiliences à la vie. « L'idée m'est si insupportable qu'il m'est plus facile de me dire que je n'ai pas d'anniversaire du tout en réalité, ou bien que ce n'est pas aujourd'hui ».
« J'ai du mal à respirer tellement je suis intoxiquée de solitude ».
Ce frère dont on admire la prodigalité de la patience. Les vertueuses attentions envers sa soeur. « À mon frère » est l'incantation du devoir jusqu'à en perdre le souffle. Un livre fort, magnétique, stupéfiant de beauté verbale. Un hymne d'amour fraternel, sensoriel et sensuel. Les chairs à vif et le sacre d'une vérité qui touche. Car oui, cette jeune fille est un oisillon tombé du nid qui bat des ailes encore, sur le sol inondé de larmes et de solitude.
Inoubliable, bleu-nuit, de soie, et de laine, de rugosité et de tendresse. Il acclame les différences et les prises de risque. La volonté de bien faire jusqu'au paroxysme. Traduit du finnois à merveille, dans une connivence majestueuse, par Claire Saint-Germain, « À mon frère » est incontournable. le piédestal éditorial. Publié par les majeures Éditions La Peuplade.


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« Quand mon frère part, c'est comme si le soleil s'éteignait, tout devient plat, petit, vague, les taches sur le sol et les auréoles de sueur vous sautent tout à coup aux yeux, tout est déprimant de banalité et les gens s'irritent, s'excèdent mutuellement. Les invités se sentent quelconques et pleins de dégoût, ils commencent à se demander ce qu'ils font là au juste, pourquoi ils sont tous venus ici, au milieu de nulle part, tortorer de la bouffe en conserve insipide et écraser des moustiques sur leur peau. Je devine que c'est la raison pour laquelle certaines personnes ne veulent pas rencontrer mon frère trop souvent, alors même qu'il est sans conteste absolument génial : son départ est dur à encaisser, c'est difficile de revenir à sa propre réalité minable, à ses tas de cendre et à ses diamants dépolis qui s'avèrent de la verroterie en toc. Qui aurait besoin de cela dans son quotidien, qui voudrait voir ainsi sa vie, encore et encore, qui donc ? » (p.172-173)
Quelques mois dans la vie d'une jeune femme, confite dans la dévotion à l'égard de son frère, incapable de détruire la fascination qu'elle éprouve pour lui, comme soumise aux perpétuels mouvements d'un amour qui, parfois, s'inverse en pulsion de haine : À mon frère évoque la longue confession d'une addiction, le parcours d'une junkie droguée d'une passion qui la pousse à tous les excès, une odyssée hallucinée dans laquelle E.L.Karhu embarque son lecteur jusqu'à lui-même l'ensorceler, sans jamais lui faire craindre l'overdose ! Dramaturge, autrice de pièces qui ont connu le succès sur les scènes de Finlande et d'Allemagne, elle signe là un magistral premier roman, certainement l'un des textes les plus marquants de cette rentrée.
La narratrice d'À mon frère partage un appartement avec son frère, « un bel homme qui aime les belles femmes », mais qui « a une soeur laide qu'il aime aussi » …et qui n'est autre qu'elle-même. Dès les premières lignes du roman, la jeune femme, qui souffre d'un important surpoids et du regard des autres sur son corps, décrit ainsi l'unique horizon de son existence, ce frère « étincelant » qu'elle adule, même si parfois, lui-même ne la voit pas, même si, aussi, occasionnellement, elle pâtit de vivre dans l'ombre de sa lumière, confrontée à l'indifférence ou au dégoût d'autrui. Travaillant dans un bureau de poste, accro aux Dragibus, Fraizibus et autres friandises chocolatées, addicte de la série Amour, gloire et beauté, dont elle admire essentiellement le personnage de Sally Spectra, mais aussi du film de Catherine Breillat À ma soeur (et l'on ne manquera pas de faire le rapprochement avec l'histoire et le titre du roman), en particulier de ses scènes les plus scabreuses, lectrice compulsive du Diable à Cristoforo, un chef-d'oeuvre de romance à l'eau-de-rose de la collection Harlequin, elle s'emploie surtout à observer chaque nouvelle ébauche d'aventure sentimentale de son frère, accueillant chacune des « possibelles » (c'est ainsi qu'elle appelle toutes les postulantes au titre de petite amie avant validation) avec une attention jalouse, sinon beaucoup d'hostilité. Et la voici qui se met à les espionner, pour mieux détruire chacune des idylles naissantes, tandis qu'elle s'emploie avec délice à torturer son propre amant, compliquant à plaisir la vie du pauvre Léo, prétendant pourtant si patient et fidèle. Égoïste, boulimique, paranoïaque, excessive, sadique et sans pudeur, la jeune femme semble avoir tous les défauts, mais l'on ne peut s'empêcher, riant à chaque page, d'entrer en empathie joyeuse avec ses émotions et d'applaudir ses inventions les plus perverses, complice volontaire de ses exactions, sensible aussi à ses ébats érotiques. Jusqu'à ce que peut-être, après la disparition d'une énième « possibelle » et une ultime frustration au travail, sa vie prenne une autre voie…
Brillamment traduit du finnois par Claire Saint-Germain , comme La Faim blanche d'Aki Ollikainen en 2016 et La Pêche au petit brochet de Juhani Karila en 2021, À mon frère est une nouvelle perle qui s'ajoute au collier finlandais des Éditions La Peuplade. Un récit à l'originalité et à la puissance si convaincantes qu'il nous pousserait presque à aller dégoter et lire ce fameux le Diable à Cristoforo (vérification faite, cet Harlequin, avec sa « couverture rose sur laquelle figurent des amoureux élégants inclinés l'un vers l'autre », existe bien) pour pouvoir partager certaines des rêveries érotiques de la pétulante narratrice !
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En un mot : Déstabilisant

Il est aussi lumineux, solaire et sociable qu'elle est repoussante, malaisante, bizarre. Comme le reste du monde semble-t-il, la narratrice voue un culte à son frère, et sa fascination pour lui n'a d'égale que sa possessivité. Comme les deux faces d'une étrange pièce, l'un ne va pas sans l'autre. Que toutes les personnes qui gravitent autour de son frère choisissent d'ignorer sa présence fait de la narratrice une observatrice hors pair, qui ne se contentera pourtant pas de rester à la lisière du monde, une présence discrète, voyeuse. Elle ne cherche pas à se faire oublier, et n'hésite pas à entrer en collision frontale avec ce monde. Son frère, mais aussi son amant, les nombreuses petites-amies de son frère, sa supérieure ou encore les vendeuses du grand magasin… toutes et tous devront faire face à la dérangeante narratrice et ses petites actions de sabotage.

La narration interne, au plus près, nous permet découvrir le monde à travers ses yeux, ses valeurs : les travers des êtres qui croisent son chemin, aux qualités interchangeables (les possibelles, les gens, les amis de son frères), mais aussi le détail absolu des jouissances que peuvent provoquer l'association du concombre avec le pain de seigle et le jambon de dinde, la filature d'une possibelle maniganceuses, la nième lecture de son Harlequin préféré ou le visionnage en boucle d'Amour, gloire et beauté.

Cru, entier, direct et plein, À mon frère est un texte de l'expérience, une trajectoire émancipatrice qui échappe au contrôle de sa protagoniste, qui aurait préféré préserver et son admiration pour son frère et son quotidien avec lui - mais à qui l'avenir réserve finalement d'autres possibles.

++ : m'a fait penser aux Corps ravis de Justine Arnal, éd. Chemin de fer
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Une jeune fille, sans filtres, entière, avec des passions précises comme lire le roman “Le diable à Cristoforo”, ou manger des Dragibus, ou encore maltraiter son pauvre amant Léo et se laisser caresser par lui quand il joue aux jeux vidéos.
Une jeune fille étonnante, déstabilisante, surtout lorsqu'il s'agit de sa relation avec son frère qu'elle considère comme un être sublime, d'une beauté rare, et qui attire beaucoup de jeune filles, des “possibelles”, et elles feront l'objet d'une attention particulière, d'une obsession pour s'assurer qu'elles sont bien dignes de son frère qui est un être solaire à ses yeux.
Suivre son parcours, être dans sa tête, dans son corps, dans ses odeurs est addictif, à chaque page on se demande jusqu'ou ira cette jeune fille étrange, d'un corps hors norme, qui se voit laide, qui ne vit que pour assouvir ses passions, son bien être, et protéger sa relation avec son frère.
Les sublimes descriptions de la nature autour du chalet, du spa, lieu de refuge de la soeur et du frère, contrebalance avec la description de la ville, grise, triste où on sent la jeune fille moins à l'aise, plus en danger, où la cohabitation avec son frère est plus tendu.
En marge d'une société ou l'on existe que par rapport à une image, un comportement qui ne doit pas choquer le bien être, la bienséance de ses concitoyens, cette jeune fille originale en est attachante, rafraichissante, même si parfois elle peut devenir inquiétante, voire dérangeante, mais ça ne fait qu'ajouter du charme à ce roman qui laisse une trace indélébile une fois terminé.
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Ok.

Dans le genre curiosité indéfinissable et pourtant très accrochable À mon frère me procure cette petite sensation d'avoir aimé un livre mais c'est moi que ça regarde.

Le neuroatypisme de la narratrice aurait pu faire pencher mon envie d'empathie. Sauf que non, et pire encore j'avais même envie qu'il lui arrive un truc un peu cringe.

Et c'est ce qui m'a fait adorer ce bouquin, non pas parce qu'il a satisfait ma cruauté envers des personnages fictifs (j'y ai vu un happy end en comparaison de ce qui se passe dans le reste du roman) mais parce que je me suis laissé emporter, accompagné par la perception et la subjectivité complètement WTF de la narratrice.

L'adulation du grand frère, l'explosion de saveurs, les déviances sexuelles, le stalkage des possiblelles.

Pris dans les filets D E.L. Karhu avec la peur d'être asphyxié et y trouver des poches d'air confortablement inconfortables.

TOUTE LA CAME DE MA VIE !
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critiques presse (1)
Actualitte
30 août 2023
C'est une histoire singulière, celle d'une fille qui semble mal à l'aise avec elle-même, évoluant à la périphérie d'un monde qu'elle peine à comprendre.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ce livre, « Le Diable à Cristoforo », a une couverture rose sur laquelle figurent des amoureux élégants inclinés l’un vers l’autre. Je le transporte sur moi où que j’aille, je dois dire que cela a été un vrai coup de chance à l’origine, de le découvrir dans la bibliothèque du chalet, qui ne contient en effet pour l’essentiel que de la dite romance médicale, que j’ai en horreur. En général, il est important que les livres restent à leur juste place, par exemple lire un Harlequin pris au hasard quand on est au chalet, ce n’est pas du tout la même chose que lire ce même Harlequin pris au hasard en ville. En ville, le livre s’éteint et semble idiot en quelque sorte, les péripéties pâlissent et paraissent de moins en moins crédibles et de plus en plus invraisemblables. Je suis incapable de dire pourquoi, mais c’est comme ça. « Le Diable à Cristoforo » a pourtant quelque chose de si incontestablement puissant et indépendant que même son transfert dans les cages d’escalier urbaines, à l’extérieur de chez Maxill ou dans les différents rayons du grand magasin ne demande aucun effort. Je lui en suis fort reconnaissante, car sans « Le Diable à Cristoforo » je serais sans doute déjà morte d’ennui. Il y a bien une page supplémentaire en fin d’ouvrage m’invitant à composer tel numéro de téléphone pour commander quatre romances médicales au prix d’une, mais je ne conçois pas du tout pourquoi qui que ce soit aurait envie de le faire, les rares fois de ma vie où j’ai été obligée d’aller chez le médecin n’ont vraiment rien eu de très romantique.
(p.138-139)
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Quand mon frère part, c’est comme si le soleil s’éteignait, tout devient plat, petit, vague, les taches sur le sol et les auréoles de sueur vous sautent tout à coup aux yeux, tout est déprimant de banalité et les gens s’irritent, s’excèdent mutuellement. Les invités se sentent quelconques et pleins de dégoût, ils commencent à se demander ce qu’ils font là au juste, pourquoi ils sont tous venus ici, au milieu de nulle part, tortorer de la bouffe en conserve insipide et écraser des moustiques sur leur peau. Je devine que c’est la raison pour laquelle certaines personnes ne veulent pas rencontrer mon frère trop souvent, alors même qu’il est sans conteste absolument génial : son départ est dur à encaisser, c’est difficile de revenir à sa propre réalité minable, à ses tas de cendre et à ses diamants dépolis qui s’avèrent de la verroterie en toc. Qui aurait besoin de cela dans son quotidien, qui voudrait voir ainsi sa vie, encore et encore, qui donc ? Qui voudrait se rappeler combien sa vie est nulle, que sa vie c’est creuser son sillon chaque jour, ce que veut dire s’assoir jour après jour dans sa pièce et regarder la même série télé sur cassette vidéo, qui donc ?
(p.172-173)
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J'ai toujours convoité les honneurs et la gloire. Je rêve du moment où le monde entier comprendra la véritable nature de mes dons et où moi, je sortirai enfin de l'ombre de mon frère. En ira-t-il jamais ainsi, je ne saurais le dire. Si cela dépend de moi, oui, si cela dépend de mon frère, non.
J'ai parfois l'impression que mon frère ne me voit pas vraiment, qu'à mon monde intérieur, à ses batailles, à ses abîmes, à ses vastes horizons et à ses cascades d'émotions sans fin, à sa beauté à couper le souffle, à tout cela, mon frère ne comprend rien. Pas que je sache en tout cas.
Par moments, il me regarde d'une façon suggérant qu'il comprend peut-être quand même, dans ces moments-là une expression étrange, presque effrayée, lui monte aux yeux. Mais cela passe vite.
(p.104)
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Je relève ma robe et je m'examine dans le miroir en puzzle installé dans l'entrée de notre appartement. Il me découpe en morceaux, à la manière de cette peinture cubiste que j'ai un jour vue en carte postale. Ça me plaît. Je me plais, quand je me vois en fragments, je me plais vraiment, cela montre des côtés de moi tout à fait nouveaux.
(p.18)
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Il y a des jours où il n’est possible que de commencer, pas d’avancer.
(p.144)
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