Le quartier sentait mauvais. Des détritus souillaient les trottoirs, on jetait les ordures par les fenêtres, des bandes de galopins traînaient les rues et se livraient à mille méfaits pendant que la police dormait sur ses deux oreilles. Geoffrey Tamblin se demanda où s'était réfugiée la poésie du monde.
Il décida de passer par le parc. Il y avait longtemps qu'il n'avait longé les grands arbres de Grover Avenue. Bien entendu, avec tous ces vauriens qui erraient à présent dans le quartier, il ne pouvait être question pour lui de traverser le parc. Mais il pouvait le longer et respirer un peu l'odeur de terre et de verdure.