On ne marche pas en boucle. On se lève chaque jour pour vivre de l'inédit. Dans le voyage lâcher-tout, les enfants se délectent du suspens qui entoure chaque journée : Où va-t-on atterrir ce soir ? Dormira-t-on sous la tente ? sous un toit, sur un banc ? Qui va-t-on rencontrer ? une gentille dame qui nous attendra sur le bord de la route avec une botte de carottes, comme hier en Aveyron ? un maire comme celui d'avant-hier qui a surpris papa tout nu couvert de savon dans les phares de sa voiture ? Et les enfants du prochain village, de la prochaine ferme, comment seront-ils ?
(Bernard Delloye, La Joie du voyage en famille, petites digressions sur l'école buissonnière)
Notre vie est rythmée, de jour comme de nuit, par des vibrations sonores agréables et apaisantes ou désagréables et dérangeantes. Le silence auquel j'aspire n'est donc pas un silence absolu, sorte d'abstraction née de notre conscience humaine, qui cherche à faire taire les bruits qui envahissent nos vies et les nuisances qui encombrent notre pensée la plus subtile. Le silence que j'aime n'est pas l'absence de bruits, c'est une disposition de l'esprit à entendre le bruissement du monde et les mouvements de mon monde intérieur.
(Cristina Noacco, La Force du silence, petites notes sur le bruissement du monde)
Une amitié durable est celle qui retrouve un terrain d'entente à chaque nouvelle épreuve. C'est un cycle sans cesse renouvelé, un moulin à eau qui tourne avec le courant né de nos différences. AU fond, tout ceci est un paradoxe : on s'attache à quelqu'un par affinité sur un sujet et la suite s'ennoblit par la découverte de ce qui nous distingue. Le lien s'enracine au fil du temps, et nul effort sans persistance. Et dans un monde où tout va toujours plus vite, donner du temps, c'est pratiquement être un résistant.
(Brian Mathé, Le Prodige de l'amitié, petite équipée vers les sommets de la camaraderie)
Qu'ont en commun tous les hommes du monde ? Le pantalon ? Sûrement pas. Le sèche-cheveux automatique à trois vitesses ? Non plus. La télévision ? Pas encore. Tous les hommes; toutes les femmes cherchent à vivre heureux. Tranquilles. Tous les hommes; toutes les femmes s'inquiètent pour leurs enfants. Tous les hommes; toutes les femmes veulent manger un peu, dormir la nuit et rêver ensemble. Voilà : le rire et le rêve sont notre lien universel. Notre bien universel, la maison de tous les hommes.
(Stéphane Géoris, Le Triomphe du saltimbanque, petit essai sur les arts de la rue)
Notre vie est rythmée, de jour comme de nuit, par des vibrations sonores agréables et apaisantes ou désagréables et dérangeantes. Le silence auquel j'aspire n'est donc pas un silence absolu, sorte d'abstraction née de notre conscience humaine, qui cherche à faire taire les bruits qui envahissent nos vies et les nuisances qui encombrent notre pensée la plus subtile. Le silence que j'aime n'est pas l'absence de bruits, c'est une disposition de l'esprit à entendre le bruissement du monde et les mouvements de mon monde intérieur.
(Cristina Noacco, La Force du silence, petites notes sur le bruissement du monde)