Le 9 décembre nous allons au cimetière de Santiago.
Je m’arrête devant les photos des victimes de la dictature.
L'émotion m'envahit.
J'imagine les rêves de ces femmes, de ces hommes, souvent jeunes, leur désir pour un monde meilleur.
Ils ont voulu défendre la vie, l'humanité.
Les ennemis de la vie et de l'humanité les ont tués.
Les larmes me viennent dans les yeux.
Alors je pense à une chanson de Brassens : " Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente."
J'aime Brassens, il a fait une part de ce que je suis avec ses poésies, mais je rejette cette chanson, elle est une insulte aux gens qui sont sur ce mur.
Emmanuel est à quelques mètres, ses yeux sont comme les miens.