Citations de Edney Silvestre (25)
Les ténèbres ou la lumière. Nous devons choisir. Toutes les religions le disent. Le libre arbitre. Nous l’avons tous à la naissance. Riches ou pauvres, Noirs ou Blancs, hommes et femmes. Tout être humain est libre de choisir. Il y a des femmes qui choisissent de se vouer à leur famille, d’être loyales envers l’homme qui les protège, qui leur donne des enfants, un toit et son nom. Ces femmes-là nous aident à bâtir un monde meilleur. Elles donnent de la dignité à leur rôle social
— Qu’est-ce que ça change ? Quand on est pauvre, on est pauvre. C’est pareil pour tout le monde.
— Ah non, Eduardo! C’est nettement pire si la fille est noire. Une petite Blanche a des chances de se faire adopter, de grandir dans une famille, d’aller à l’école et le reste. La Noire, elle, est sûre de crever à l’orphelinat.
Le jeu d’échecs est très intéressant, vous savez. Je dirais même, sans craindre de tomber dans l’exagération, je dirais même que la pratique des échecs nous prépare, et il s’agit d’une métaphore, cela va de soi, je dirais même qu’elle nous prépare aux conflits de la vie.
Les hommes de la cour formaient une lie qui leur était inconnue. Des rejetés, des fous, des infirmes, des gâteux, des écorchés, des mutilés, des séniles, des alcooliques, des demeurés, des pauvres, des analphabètes, des mendiants, des estropiés abandonnés à leur sort. Des neveux, des grands-pères, des pères et des oncles oubliés dans un sanatorium ou à l’hôpital, chassés de chez eux ou recueillis sous des porches, sous des ponts, dans des culs-de-sac ou des décharges, sur des places, dans des jardins, sur des trottoirs, au bord des routes d’un pays qui s’industrialisait, se modernisait, touchait au gigantisme.
Ce qui compte, c’est de garder à l’esprit qu’il est toujours possible de continuer. Toujours, Eduardo. Toujours.
Il n’y a rien de plus démoralisant que de s’apercevoir qu’on a passé sa vie entière à jouer la comédie. Une farce.
On ne doit repenser au passé que si cela contribue à améliorer le présent. Dans le cas contraire, c’est de la nostalgie pure.
Tout partenariat requiert une confiance mutuelle. Ou, à tout le moins, que l’une des parties croie à l’intelligence de l’autre.
L’excès de prudence ne peut nuire.
Les valeurs humanistes ont vaincu ! La science avance d’heure en heure ! Notre pays est un creuset du développement et de la liberté ! Cette seconde partie de siècle se présente comme la meilleure période de l’Histoire, la plus belle jamais vécue par l’humanité ! Nous sommes entrés dans une ère de paix, de progrès, d’ascension sociale. Vous vivez une époque merveilleuse ! Fabuleuse ! Fabuleuse. Fabuleuse, absolument. Bien. Très bien. Un scientifique et un ingénieur. Très, très bien. Un futur Oswaldo Cruz et un futur Paulo de Frontin ! Parfait. Excellent.
L’erreur est humaine... Mais c’est en reconnaissant nos erreurs que nous apprenons à éviter de les reproduire.
Le bien touche rarement ceux qui le recherchent ; le mal, en revanche, touche aussi ceux qui ne le recherchent pas.
Un enseignant se doit d’être aussi un orientateur, un tuteur, un deuxième père. Quod habeo tibi do. « Je te donne ce que j’ai. »
La direction de cet établissement est un poste temporaire, une situation transitoire, un titre, un honneur que, franchement, je ne mérite pas, mais auquel je me soumets comme un soldat prêt à se battre pour son idéal, l’idéal qui lui donne sa force : semer les grains de la culture. Voilà mon idéal. Semer les lumières de la connaissance. Planter l’avenir.
C’est une couleur acceptable. Il y a des Portugais aussi foncés que vous. Ils ont des ancêtres maures. Qui étaient des Africains, comme vous le savez. Mais qui sont restés en Europe. Et dont la descendance s’est mêlée aux Romains, aux Castillans, aux Goths, aux Wisigoths, que sais-je encore ?
Un bien, une propriété, ce n’est pas comme une personne. Une pièce n’est pas une personne. Elle ne sera jamais considérée comme telle
...tous les gens du dehors ont l’air riches pour une enfant de l’orphelinat. Bien élevés. Bien habillés. Tous. Sûrs d’eux. Sûrs de leur place dans le monde. Tous. Mieux préparés. Plus dignes. Plus méritants. Plus beaux, plus sains, plus heureux. Bref, ils lui paraissent… meilleurs, fit-elle en lui rendant son verre avec un sourire sans joie. Face au monde du dehors, elle n’a que deux solutions. La première est de sortir d’ici. De rejoindre une société qui la ravit et l’effraie. En s’en remettant à l’une de ces personnes meilleures qu’elle. Capable de la protéger. De l’accueillir. De prendre soin d’elle. De la transformer. De lui ouvrir les portes de ce monde si riche en plaisirs et en possibilités.
Tout est devenu hors de prix depuis la construction de Brasília. L’inflation de ces dernières années nous a fait beaucoup de mal. Elle en a fait à tout le monde. La charité est le premier poste de dépense sacrifié dans les périodes de vaches maigres.
Ça ne sert à rien d’avoir encore envie de quelque chose à quarante-six balais. C’est pas à cet âge-là qu’on va changer quoi que ce soit.
Les apparences peuvent être trompeuses. Vous l’apprendrez tôt ou tard. Rien dans notre pays n’est ce qu’il paraît être.