AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Edoardo Di Muro (2)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Afrique capitales

Ce livre retrace l'itinéraire africain d'un artiste hors du commun. Etapes marquantes d'un périple entamé il y a un quart de siècle ; le Sénégal, où Edoardo Di Muro vécut près de dix ans, où il fonda une famille et où son travail artistique connut ses premières consécrations : le Cameroun et le Nigeria, qu'il parcourut à plusieurs reprises de long en large ; la Côte d'Ivoire, où il plongeait avec autant de délectation dans la foule de l'immense marché d'Adjamé qu'il aimait partir, seul, débusquer les pachydermes et les fauves du parc de la Comoé ; l'Ethiopie, enfin, pour laquelle il éprouva un véritable coup de foudre et où il a choisi de s'établir avec les siens. Les dessins d'Edorardo Di Muro ne se regardent pas comme des œuvres d'art " ordinaires ". Ils s'apprécient grandement aussi pour leur valeur documentaire. On admire le détail architectural des magnifiques maisons " brésiliennes " de Lagos ou des solides bâtisses coloniales de Douala. On s'attarde sur les feuillages des arbres, omniprésents et rendus avec un souci de la précision obsessionnel. Les particularités vestimentaires ne relèvent jamais du hasard ; le motif de tel pagne ou de tel tee-shirt situe précisément le lieu et l'époque du dessin. Les coiffures, les scarifications et autres marques corporelles identifient quant à elles tel peuple de tel pays. Sous la plume d'Edoardo Di Muro, l'Afrique des villes apparaît ainsi avec la variété des ses formes d'habitat, sa diversité ethnique, ses contrastes sociaux. Et aussi avec l'humour et la joie de vivre dont ses habitants, à l'instar du dessinateur italien, ne se départissent jamais.



http://www.decitre.fr
Commenter  J’apprécie          270
Noir et blanc en couleurs

Allez, une BD pour changer des polars et pour préparer aux vacances. Que je vous raconte comment celle-ci est passée entre mes mains. D'abord, j'ai lu chez Ys un article concernant une autre BD du même éditeur Le soldat inconnu vivant. Puis, je suis allé sur le site de Roymodus et j'ai échangé deux ou trois mails avec l'éditeur en personne qui m'a dit texto : "je vous conseille "Noir et blanc en couleurs" d'Edoardo Di Muro, la plus belle bd que j'ai éditée à ce jour". Une simple phrase qui évidemment a ouvert ma curiosité. Achat effectué rapidement. Lecture aussitôt et billet qui suit.



C'est effectivement une belle BD. D'abord par les dessins et les couleurs : les nuits africaines bleutées, avec un ciel magnifique étoilé, même les grandes villes européennes sont colorées ; par contre, les traits des personnages ne sont pas parmi ceux que je préfère (c'est difficile à expliquer : disons que les traits ne sont pas aussi précis que dans une BD franco-belge et que parfois, ça me gêne ; j'ai le même souci avec J. Sfar par exemple, mais en plus, lui, ses textes sont illisibles, contrairement à E. Di Muro !)



Ensuite l'histoire : excellente. L'émigration vue par ceux qui la vivent dans leur chair : on devrait faire lire cette BD dans les écoles et notamment du Sud de la France ! La difficulté à vivre dans les villages d'Afrique, le terrible choix de partir et les conditions dans lesquelles le trajet se fait, puis, pour finir, l'accueil des Européens, l'exploitation d'une main d'oeuvre qui se tait, ... Mais cette BD c'est aussi la solidarité, les croyances, notamment celles des Beliyans (Hommes de la terre rouge). Le caméléon, le messager, celui par qui toutes les nouvelles arrivent aussi loin qu'on soit pour peu qu'elles aient été envoyées de l'arbre consacré à Edash Andjang, leur Dieu. Ce n'est pas une confrontation des civilisations en en plaçant une au dessus de l'autre, mais E. Di Muro montre comment il est difficile de s'adapter d'une civilisation à l'autre : "En Europe vous avez inventé les montres, mais nous en Afrique on a inventé le temps... Votre vie est prisonnière comme votre Edash." (p.82) Pas de manichéisme sur les gentils noirs et les méchants blancs ou vice-versa, mais un constat sur les vies de chacun, sur leurs souhaits, leurs ambitions ; pas de jalousies ou d'envies de ce qu'est l'autre, mais une constatation que l'on peut vivre ensemble avec nos différences.



Les Beliyans vivent entre le Sénégal et la Guinée, ils ont pu préserver leurs traditions sociales et sont très dépendants et respectueux de la nature : les esprits veillent sur l'équilibre de l'écosystème, en régulant la transformation de l'environnement et leur impact sur leur milieu. (D'après les notes de fins de volume)
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
Commenter  J’apprécie          40


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Edoardo Di Muro (6)Voir plus

Quiz Voir plus

No et moi

Comment s'appelle l’héroïne de l'histoire ?

Léa
Louise
Lou
Judith

15 questions
578 lecteurs ont répondu
Thème : Delphine de ViganCréer un quiz sur cet auteur

{* *}