Devenu marin dans la marine marchande, Edoardo Di Muro débarque un jour de 1973 à Lagos, au Nigéria.
Il décide alors de parcourir les terres africaines et reste dans l’Afrique subsaharienne pendant plus de 25 années, en parcourant toutes les directions, en trouvant l’enfer et le paradis.
Il y vit l’Afrique des Africains ; travaille comme garde dans une réserve en Côte d’Ivoire ; milite à l’ANC en Afrique du Sud et épouse une Zouloue ; se remarie au Sénégal avec une Bassarie – du nom de ce peuple vivant à la frontière avec la Guinée – qui lui donne trois enfants et dont il adopte la culture.
En Éthiopie, il illustre des livres de français pour enfants ; au Sénégal, il réalise des batiks et en vend même à Léopold Sédar Senghor. De ses croquis, Edoardo finit par composer des recueils, comme "Afrique capitales", publiée en 1995, dans lequel il fait revivre son parcours africain.
Ses œuvres ont été exposés dans la plus part des centres culturels d’Afrique et du monde entier (Tokyo, Huston, Hong-Kong, Stockholm, Munique de Bavière…).
Quel gâchis de force et d'intelligence quand des milliers, des dizaines de milliers de grands gaillards ne parviennent à survivre qu'en se faisant mendiants gardiens de voiture, "coxer" rabatteurs de taxis, cireurs de chaussures ou porteurs de paniers.
Ne parlons pas des bandits ou des "balados" de Kinshasa...