Il (Azaña) sait que les militaires, sous leur apparence terrible, sont inconsistants, versatiles et malléables : d'un côté ils critiquent et menacent, de l'autre ils pleurnichent pour avoir un avancement, une affectation, une décoration ; ils sont toujours à l'affût des prébendes et se jalousent entre eux : chacun est convaincu de s'être fait doubler par un autre qui n'a pas ses mérites ; finalement ils se laissent flatter comme des enfants.