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Citation de le_Bison


aussi avait surgi, […], un quartier du plus mauvais aloi, le plus mal famé de Barcelone. On y trouvait des théâtres offrant des spectacles osés et sans esprit, des tavernes crasseuses et agitées, une fumerie d’opium de bas étage, à quatre sous (les bonnes étaient dans la ville haute, près de Vallcarca), et des bordels sinistres. Là se rendaient seulement des prostituées, des proxénètes, des rufians, des contrebandiers, des délinquants. Pour trois sous, on pouvait passer contrat avec un voyou et pour un peu plus avec un assassin. La police n’entrait dans la zone qu’en plein jour et uniquement pour parlementer ou proposer un échange. C’était comme un Etat indépendant ; on en était venu à émettre des billets à ordre qui circulaient comme de l’authentique papier-monnaie ; il y avait aussi un code particulier, très strict ; on rendait une justice sommaire et très efficace : on ne s’étonnait pas de rencontrer de temps en temps un pendu se balançant au linteau de la porte d’un lieu de plaisir.
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