Ce recueil de l’œuvre en vers et en prose de Efrén Hernández montre combien les passerelles sont nombreuses entre contes, nouvelles, romans et poésies. L’auteur fait une large place à l’imaginaire, multipliant les digressions. Le jeu métaphorique est porté à un point tel que le récit frôle souvent le fantastique, et l’humour se conjugue au mystère, alors que la profondeur se mêle à la légèreté. L’auteur s’appuie sur un élément de son autobiographie pour lancer son inspiration, mais ses récits souvent situés à l’heure incertaine du crépuscule fuient toute logique temporelle et toute référence historique précise. Initiateur du conte moderne au Mexique, il crée, y compris dans sa poésie, un univers imaginaire autonome, éloigné des contingences de la vie quotidienne, doté de ses propres règles et de son propre rythme de lecture.
Commenter  J’apprécie         130