Les regards de Rafael, difficiles à soutenir, la transperçaient. Il ne se cachait pas, il la regardait avec une convoitise gourmande qui, en d’autres circonstances, l’aurait agacée.
Mais ce soir c’était différent ; ce type l’attirait comme un aimant. Encore une fois, ce n’était pas tant son physique qui la bouleversait mais plutôt le charme qui se dégageait de toute sa personne. À sa façon de la regarder, de l’écouter, elle se sentait unique ; c’était déstabilisant et rassurant à la fois. Dans ce regard, elle pouvait lire le désir à l’état brut et son cœur s’emballait.
Malgré le silence, elle percevait sa présence, une respiration discrète, comme retenue. Lui aussi avait deviné son retour sur la ligne ; alors, pour se donner du courage, il inspira profondément, son souffle traversa le combiné, c’était suffisant pour susciter l’émotion.
—Bonjour… j’appelais pour mon pull… il me manque… terriblement… Pourrais-je passer le prendre ? …