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Citation de Jeannepe


Parallèlement, un sentiment de détresse permanente commença à se frayer la voie en moi. Le fardeau de mes deux enfants – la responsabilité mais également les exigences matérielles de leur vie – devint une hantise permanente. Je craignais de ne pas être capable de prendre soin d’eux dans un moment de lassitude, ou de distraction, je redoutais même de leur nuire. Ce n’est pas qu’auparavant Mario eût fait grand-chose pour m’aider, il était toujours surchargé de travail. Mais sa présence – ou mieux son absence, qui pouvait cependant toujours se changer en présence, si cela était nécessaire – me rassurait. Maintenant, le fait de ne plus savoir où il était, de ne pas connaître son numéro de téléphone, d’appeler son portable avec une fréquence exaspérante pour découvrir qu’il était toujours désactivé – sa façon de se rendre injoignable, à tel point que ses collègues de travail, ses complices, peut-être, me répondaient qu’il était absent pour cause de maladie, ou qu’il avait pris un congé de repos, ou même, encore, qu’il était à l’étranger, sur le terrain – faisait de moi comme une sorte de boxeur n sachant plus porter les bons coups, errant sur le ring les jambes molles et la garde basse.
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