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Citation de nadejda


Après des semaines de navigation en haute mer, la première image de la cité eut un effet insolite sur l’imagination de Jahan — surtout un jour brumeux comme celui-ci. Il scruta l’horizon, la ligne où l’eau battait contre le rivage, une bande grise, sans pouvoir distinguer s’il allait vers Istanbul ou s’il s’en éloignait. Plus il la fixait du regard plus la terre semblait une extension de la mer, une ville de métal fondu perchée sur la pointe des vagues, vertigineuse, toujours mouvante. Ce fut là, plus ou moins, sa première impression d’Istanbul, et à son insu, elle ne changerait plus, même après une vie entière passée ici.
(…) peu à peu la brume se dissipa comme si on avait tiré un rideau. La ville, clairement dessinée maintenant, s’ouvrait devant lui, incandescente. Ombres et lumières, crêtes et creux. De haut en bas, colline après colline, bosquets de cyprès ici et là, elle semblait un amas de contrastes. Se reniant à chaque pas, changeant d’humeur avec chaque quartier, tendre et cynique d’un même élan, Istanbul donnait généreusement tout et dans le même souffle exigeait qu’on lui rende son cadeau.(…) Bien qu’étranger à ses façons, le garçon pressentit à quel point on pouvait tomber sous son charme. p 32-33
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