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Critiques de Elisa Ruotolo (5)
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J’ai volé la pluie

L'Aigle Noir, une équipe de foot «  qui existe depuis toujours », qui ne se trouve dans aucun classement, ne joue pour aucun championnat, mais tout les dimanches rencontre sur un terrain approximatif et des règles improvisées, doté d'un arbitre myope comme une taupe, l'équipe d'une ville voisine, le Faucon Aveugle. Depuis sept ans, elle y perd sans exception, jusqu'à ce qu'arrive, par un concours de circonstances, celui qu'on appellera “Très Légende”,......une “Légende' de Campanie, dans ce sud de l'Italie, où chacun fait ses propres lois, survit de ses propres magouilles et rien de mal à tout cela.....



La vieille Maria trafique illicitement de l'or, essayant d'oublier son fils mystérieusement disparu à neuf ans et voici que celui-ci débarque un matin.....



Le muet Cesare, meilleur ami du père, n'a pas pu réparer la radio de la jolie Silvia. Il a l'air perdu. Notre jeune narrateur cherche la vraie cause de cette frustration derrière “cet échec “, alors que son père pense que remplir un formulaire pour l'association « Coeurs solitaires », sera un remède plus efficace pour lui. Nous sommes encore à l'ère de la radio et de la pudeur, et notre narrateur n'est pas des moins curieux ni des moins coquins....



Trois nouvelles dont chacune pourrait être un court roman, tellement leurs histoires sont riches et profondes. Les narrateurs, des enfants à la maturité précoce semblent accepter sans amertume un destin déjà tracé, même s'ils tentent de le dépasser. D'une prose superbe, imagée (v.o.), pleine de verve et d'humour, riche en expressions locales populaires, Ruotolo relate avec tendresse la vie et la mentalité des gens de Campanie, vivotant souvent de combines expédientes si non à l'innocence douteuse.

Magnifique découverte que j'ai lu le sourire aux lèvres et dont je vous conseille vivement la lecture !

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La Femme bonsaï

J'ai trouvé que cet ouvrage d'Elisa Ruotolo avait un côté très mystique qui distille l'histoire gouttes à gouttes à coups de souvenirs et d'impressions. On est ici plongé.e dans la vie d'une femme qui, de tous temps, a été contrainte dans son développement, exactement comme le bonsaï.



Le sujet central de ce roman, c'est le désir, et la capacité très altérée de la protagoniste à le ressentir et à l'écouter. Elle est une distance d'elle-même telle, que sa propre libido, ses mouvements pulsionnels sont annihilés.



Là intervient la relation avec Andréa. Celle-ci vient chercher l'intime; dans cette relation amoureuse qui demande de se mettre à nu physiquement et psychologiquement, la protagoniste de voit amenée hors de sa cage. On voit la manière dont il l'amène à se découvrir elle, à se laisser aller, à grandir, ne plus être contrainte par dess fils de fer imaginaires.



L'image de la jeune Nicla dans l'enfance de la narratrice et tout ce qu'elle constitue de différent d'elle est passionnant.



En conclusion, c'est un ouvrage fort et beau sur le désir féminin, qui entremêle l'incidence d'une société qui bâillonne via la religion et le patriarcat, dans l'éducation d'une petite fille qui la marquera au fer rouge pour l'éternité. Elisa Ruotolo signe un livre qui parle sans crier, mais avec justesse.
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J’ai volé la pluie

Un petit recueil de nouvelles grand comme les rêves de ses protagonistes perdus dans un monde mal taillé pour leurs rêves. Une écriture magnétique qui nous permet d'entrer dans la vie d'un prodige du football aux ambitions contrariées d'une marchande d'or en attente inlassable d'un fils et d'un muet qui pourtant connaît bien la musique... merci au site labibliothequeitalienne d'avoir mis en lumière ce livre singulier.

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On n'a qu'à partir

Découvrir un court texte littéraire, c'est entrer en relation non seulement avec le style d'un auteur mais aussi approcher un morceau d'univers. Ici, au fil de toutes ces rencontres, c'est faire sienne la devise « Si tu ne peux pas aller vers le monde, le monde viendra vers toi. » Sept nouvelles sont donc proposées comme autant d'invitations à s'imprégner d'une atmosphère autour du thème du départ. Alors, avanti!



Tour d'horizon :



✒️ Quoi de neuf, Gina ? (Cosa c'è di nuovo, Gina?) de Alessandra Minervini – Illustration de Viola Gesmundo



Quoi de mieux que le comptoir d'un bar pour philosopher ? Gervasio le barman s'épanche, il se raconte et se retourne sur sa vie. En cheminant à ses côtés, on verra que la routine s'assimile à un éternel présent. Les êtres sont voués à se rencontrer, faire un bout de route ensemble et, au bout de la nuit, vient le moment d'aller dormir.



✒️ The Loneliest Whale in the World de Mari Accardi – Illustration de Ilaria Perversi



La Nouvelle-Zélande a pour particularité d'avoir des animaux pour héros nationaux et leur érige même des monuments. Ici, hormis l'observation quasi quotidienne de la baleine, c'est aussi l'histoire d'un couple qui a du mal à se quitter. Les humains comme les animaux sont-ils vraiment faits pour la solitude ? 



✒️ Vallette, 1987 de Gessica Franco Carlevero – Illustration de Daniela Pareschi



Des mots qui font ressentir une vraie envie d'évasion.



✒️ Séquence nun (Sequenza nun) de Claudio Salvi – Illustration de Elia Gobbi



D'autres mots bien ordonnés pour saisir l'indicible à pleines mains. Une respiration entre deux textes forts en émotions.



✒️ L'Éléphant (L'elefante) de Elisa Ruotolo – Illustration de Resli Tale



Tout comme les rêves, chaque jardin secret garde captive une créature magique.



✒️ 806 de Nadia Terranova – Illustration de Matteo Manera



Une vérité glaçante pour un texte poignant qui étreint le lecteur, convié dans cette salle d'attente où défilent tant de numéros. Symboles de tous ces patients gagnés par la sensation inhumaine de n'être qu'un objet insignifiant face aux blouses blanches. Prendre son mal en patience, c'est déjà s'en aller.



✒️ le Sermon de Tobia (Il sermone di Tobia) de Demetrio Paolin – Illustration de Valentina Salvatico



La terre a beau trembler, les souvenirs restent. Au-delà de la lumière, la mémoire triomphe des ténèbres « car seul ce dont on se souvient peut être sauvé. »



Pour clore ce petit billet, notons qu'un soin tout particulier a été apporté à l'objet livre avec une illustration pour chaque ambiance. Et les locuteurs bilingues seront ravis de pouvoir prendre connaissance de la version originale juste après lecture du texte en français.  

https://labibliothequeitalienne.sumupstore.com/products
Lien : http://scambiculturali.over-..
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La Femme bonsaï

La rentrée littéraire nous offre le second ouvrage de @elisa.ruotolo.1 publié aux @editions_cambourakis

Dans ce roman d'initiation, nous partons à la rencontre d'une femme sans nom. Une femme mal aimée, peu considérée, née d'une famille traditionnelle où il ne fallait pas faire de vague. Elle se décrit elle-même comme une femme bonsaï. Elle a grandi dans un pot, peu éclairée et choyée, elle ne pouvait tenter de s'épanouir que dans le peu de terre qu'on lui avait donné, elle était condamné à rester à l'étroit.



"On croit toujours que l'enfance est le temps de la pureté, alors que c'est juste celui des vérités qu'on conservera ensuite en cachette"



Proche de la cinquantaine, elle nous conte son histoire en trois parties.

L'enfance, la rencontre sur le tard d'un homme nommé Andréa, la séparation et l'indépendance.



Outre le séquençage de ces trois parties, j'ai trouvé l'ouvrage très dense. Peu de paragraphe, pas de chapitre, et puis, cette femme se raconte toute seule... laissant place à très peu de dialogue et beaucoup de longueurs concernant les descriptions.

Le point fort de ce roman, c'est l'écriture. C'est beau et touchant ! Je souligne d'ailleurs le beau travail de traduction. On s'attache rapidement à cette enfant qui ne reçoit pas les codes. On la sent "carencée" à l'école, dévalorisée par sa famille puis dans la vie adulte. On a envie qu'elle s'émancipe rapidement et qu'elle rencontre des personnes bienveillantes.

Enfin, elle connait l'amour. On a envie de croire à la belle histoire qui pointe son nez. Mais comme tout le monde, notre femme bonsaï va connaître son lot de chagrin.

Le roman m'a questionné : sommes nous voués à nous diriger vers des partenaires qui correspondent à notre schéma d'enfance même si celle-ci n'était pas bienveillante ?



Ce roman fût une belle lecture. Le roman est bien écrit et nous transporte. Mais peut-être un peu trop. A trop vouloir poser sur le papier les émotions, on crée des longueurs.

La densité de la mise en page y est pour beaucoup. La structure, à mes yeux, manquait de rythme. Les mots sont beaux, on a envie de le lire tout doucement. On fait une pause, mais malheureusement, on y revient pas avec empressement.



C'est donc un retour en demi-teinte que je vous adresse aujourd'hui.
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