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Citation de kathy


kathy
13 février 2012
Dormir lui est devenu encore moins facile sans Régine. Malgré l'inévitable usure du désir, ils avaient toujours gardé le besoin de s'enrouler l'un autour de l'autre, de s'encastrer serait plus exact. Chaque nuit, leurs corps se retrouvaient, s'enboîtaient à la perfection, comme si bras, cuisses, fesses et ventres avaient gardé l'empreinte et la mémoire des gestes.
Même déjà profondément endormie, lorsqu'il venait enfin se coucher, vers trois heures du matin, Régine l'accueillait tout contre elle. Ils sombraient dans un sommeil mitoyen, dormaient serrés et dépendants du moindre souffle de l'autre, de son moindre sursaut. Pareils à des chiots, pareils à des enfants, ils ne formaient plus qu'un tout inextricable. Enchevêtrés, blottis bien au chaud, ils se sentaient rassurés jusqu'au matin. Sans doute chacun recherchait-il dans cette harmonie des corps et sans avoir jamais en besoin de le dire un tendre réconfort pour affronter ses propres ténèbres.
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