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Citations de Elisabeth Chabuel (17)


la horde alors
se met en route
lentement
lentement
des individus
de toutes espèces
de tous genres
et de toutes tailles
en procession montent
de la rivière au bois
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JE



Et nous ?


A-t-on fait ce que le ON a dit de nous ?



Vraiment ?






On ne sait pas


Rien


Le ON ne sait rien


Le ON ne se souvient pas


Le JE imagine

p.14
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à trois
je te tue
ou tu me tues
à six on ressuscite
on joue
à qui tue
vit
ou
à qui vit
tue
on ne sait pas où on va
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JE


Extrait 2

Je dis ON
Cela est On est
Je suis ON
Difficile de dire JE

Dire

Plutôt que j’existe

On existe

Car en un autre temps

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ON NE PENSE PAS AU PRÉSENT…


Extrait 2

on tente d’appréhender le passé
pour étayer le présent
envisager peut-être
un futur

les barres défilent tristement
des lignes sombres cinglent l’espace urbain derrière
  la vitre

lignes de fuite

on glisse sur nos phrases
pieds-nus dans un lavis ruisselant

les montagnes s’effacent
les hauteurs perdent leurs têtes
des litres de brume pèsent sur les barres

seule notre voix
transperce ce qui nous ceint
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JE


Extrait 3

Un autre a existé
Et puis un autre Et un autre Et un autre

Il Existe ON

Pour qu’existe

JE



Le portail
grince

Pour s’ouvrir



[...]
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Samedi 17 juillet


Extrait 1

J’entends l’histoire
La mère l'enfant
Épargnés
Les parents les amis
Le père
Ordre de les épargner
Uniforme caparaçon à ses hommes
Dans langue à eux Vocifère Deux syllabes Deux
Les épargner Ordre
Et aussitôt abaissent leurs canons
Eux et filent doux
Les épargner Ordre Et disparaître
Mais dilapident leurs possessions
Brisent l’abri La porte
La table Renversent Tout Sens dessus dessous
Souillent la citerne Plus D'eau
À grands bruits Parlent
S’esclaffent dans langue à eux
Puis ce qui reste Trois fois rien De victuailles
Et emportent avec eux le jambon
Uniforme caparaçon parti Et ses hommes
La vie reprend dans bois buvard
Cris Et chants Froissements d'aile Et pieds furtifs…
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Extrait : INTIME VIOLENCE


1
Ciel étoilé
Ciel d’étoiles étoilé
ciel de nuit noire
et sol crisse blanc
Ciel noir et nuit d'hiver
Dis oui
Froid sur la peau me cingle la figure
et les doigts dans la glace
M’aveuglent
cristaux de bruine

2
M’a dit

Accepte
ou passe ton tour
Dis oui ou renonce

3
M’a dit : Accepte
Qu'un mot à dire M’a dit
ou geste Signe du regard
Hausser le sourcil
Sourire Et dans l’œil Petit faisceau
Petit faisceau pique la chair
Ou geste de bouche
Petit faisceau pique la chair
Petit faisceau Et salivera

4
Ciel étoilé
Ciel d'étoiles étoilé
ciel de nuit noire
et sol crisse blanc
Ciel noir et nuit d’hiver
Froid sur la peau me cingle la figure
et les doigts dans la glace
M'aveuglent
cristaux de bruine
Givrent mes membres
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JE


Extrait 1



Une main
sur la poignée du portail


Vert






Cela est
On est

C’est tout

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Samedi 17 juillet
Extrait 2


La mère l'enfant
Épargnés
Les parents les amis
Le père
Se taisent
Ne pleurent pas Ne rient pas Ne s’étreignent pas
Se regardent d'un air gauche L'œil vide
Prostrés La mère l'enfant
Les parents les amis
Le père
On se tait On ne sait plus rien Se dire
Rien se parler Se dire Un mot
Courage
Se dire : Pas pour aujourd’hui !
En rire : Pas pour aujourd’hui !
Se dire : Que je me pince pour y croire ! Non
Comme si le cercle ouvert
Fil rompu
Et plus de début
Pour repartir
De début Pour repartir
Encore
Encore
La mère l'enfant
Les parents les amis
Le père
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nous sommes
nous et notre image
nous évoluons parmi les fantômes

ceux qui descendent le passé croisent
ceux qui remontent le futur

nous sommes
entre les deux
nous sommes à ce carrefour
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ON NE PENSE PAS AU PRÉSENT…


Extrait 1

on ne pense pas au présent
au train qui lie la ville
et nous lie
nous
à l’inconnu en chair et en os qui nous côtoie

et nous
à nous-mêmes

on vit ailleurs dans nos paroles
on a nos liens
on se retrouve par-delà les murs
ou par-delà les ruines

on se parle la langue

momentanément
la distance n’existe plus
l’éloignement
l’exil
la prison
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Que la neige apaise nos paysages
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JE



En mémoire


Seul son geste





A-t-IL fait ce que le ON a dit de lui ?


A-t-IL été ce que le ON a dit de lui ?

p.13
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JE



IL est mort


Et nous serons épargnés


Tous ses descendants
Que nous sommes




A-t-IL son nom ici ?


Ou lequel est-IL
de tous ces INCONNUS ?

p.12
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JE



Le blanc cisaille le regard


Du gravier
Des rangées de parallélépipèdes


Des croix qui portent un nom
Ou la mention :


   INCONNU


p.11
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JE



Un pied Une main


Des membres qui hésitent
Oscillent entre le Vert et la Vie


Et ce Vert de la Mort


Ça s'ouvre


Arrêt sur image

p.10
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