Elle s’intitulait ’O surdato
’nnammurato, Le Soldat amoureux. Je la chantais moi aussi
tout bas quand personne ne pouvait m’entendre et je pensais
à toi. ’O surdato ’nnammurato. Mais j’étais une infirmière
amoureuse d’une autre infirmière et personne ne chanterait
mon amour pour toi. Je chantais et pensais à toi pour le
premier anniversaire de nos adieux, un an s’était écoulé
depuis, et je t’attendais, je ne cessais de t’attendre. Je
désirais tant recevoir de tes nouvelles qu’elles finiraient par
arriver, j’en étais certaine.