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- Tu peux rester ici cette nuit, mais demain tu devras partir.
On est déjà nombreux ici, à ajouté la femme, pour s'excuser. La saison a été mauvaise : on n'a presque rien à manger.
Je me suis assis près du feu, je n'ai rien dit.
Ils avaient mangé ensemble pendant que j'étais dehors, le plat vide, ils ne m'avaient rien laissé.
Ahmik s'est endormi, j'entendais les voix de l'oncle et de sa femme qui chuchotaient dans le noir.
Ils parlaient de moi, en m'appelant : l'étranger.
Ça m'a fait mal.
N'étais-je pas un Ojibwé, comme eux ?