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EAN : 9791021405929
91 pages
OSKAR ÉDITEUR (28/09/2017)
4.08/5   131 notes
Résumé :
D'après une histoire vraie.
Comme tous les jeunes Indiens, Mukwa, 11 ans, est arraché à sa famille et envoyé à Sainte Cécilia, un pensionnat canadien. Pour tout apprentissage, le jeune Ojibwé découvre l'humiliation, la privation de nourriture, les mauvais traitements... Car le mot d'ordre est Kill the Indian in the child : éliminer l'Indien dans l'enfant, lui faire oublier sa culture, sa religion, ses origines.
Mais Mukwa se rebelle, décide de fuir et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (91) Voir plus Ajouter une critique
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Kill the indian in the child est un récit tiré d'une histoire vraie, une histoire à vous glacer le sang! L'histoire est celle de Mukwa et beaucoup d'autres indiens, rejoignant l'internat de Sainte-Cecilia au Canada espérant y recevoir savoir et échoués en plein cauchemar, victimes des pires sévices. Pour le simple motif d'être indiens, on aura inculqué à ces enfants la honte, la décadence et brisé toute une enfance. Une histoire sordide et à vomir entre 1966 et 1996, trente ans de barbarie et de maltraitance par des religieux dénués d'humanité, obsédés par la dénaturation d'enfants indiens que ces religieux jugeaient indignes de dieu et de tout respect. On comptera des centaines de morts dans ces internats, ces boucheries avant qu'en 1996 l'affaire éclate au grand jour.
Le petit Mukwa du haut de ses onze ans n'aura de cesse de rêver à ses parents si bons et à les retrouver. Il fuira mais les larmes du train de la vie sont longues à essuyer. Quel récit !

Je remercie mon amie Anne de m'avoir si gentiment conseillé ce roman dans le cadre d'une lecture scolaire à la recherche d'une histoire vraie. Je te dirai les impressions de mon fils... Difficile de garder le coeur sec après une telle histoire...
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Mukwa est un jeune Ojibwé. Je suis en terre indienne, terre froide et enneigée, à l'ouest du Québec, à l'est de la Colombie-Britannique, avec un territoire qui s'étend jusqu'au nord du Michigan. Il n'y a pas si longtemps que ça, quelques années en arrière, à peine quelques décennies. Dans la tradition, il aurait dû certainement prouvé qu'il était un homme, avec sa longue chevelure noir-corbeau, en chassant peut-être l'ours avec un couteau, ou en digne fils de trappeur poser seul des pièges à vison. Mais à l'heure où les hommes mettent un pied sur la lune pendant que d'autres hommes regardent à la télévision ces hommes mettre un pied sur la lune, blue moon sous le hurlement du loup solitaire, que valent ces traditions ancestrales ?

Le jeune Mukwa est contraint par les autorités de prendre le train des larmes. Il se trouve sur le quai, avec d'autres indiens comme lui, en pleurs. Railway of tears... Direction le pensionnat Sainte-Cecilia. Quitter son monde, et découvrir celui des blancs. Un monde fait de brimades, d'humiliations, de torture même. Des nonnes sadiques, des prêtres pédophiles, le regard tourné dans la direction opposée à ces pensionnats canadiens pour ne pas voir cette triste vérité de l'âme humaine et ces cimetières improvisés. Exterminer l'âme indienne, tuer l'indien dans l'enfant. Lui faire oublier sa culture, sa religion, ses origines. « Kill The Indian in The Child ».

Après cette courte histoire de 12 à 122 ans, au goût de sirop d'érable et à l'amertume blanche, plume d'Élise Fontenaille, journaliste-écrivaine et qui fut attachée de presse au consul de France à Vancouver, je découvre en toute fin du livre, l'ampleur de la vérité. le dernier pensionnat a fermé ses portes en 1996, plus de 150.000 enfants y ont été déportés, brimés, torturés, 30.000 ont trouvé la mort. AU MOINS. Maintenant, les indiens pleurent, et je ne regarderai plus un corbeau sans penser à ces enfants ojibwés.

LE CRIME D'EXISTER.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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J'avoue avoir eu beaucoup d'a priori et de réticences avant de commencer ce livre.
Le sujet de l'assimilation forcée des Amérindiens aux Etats-Unis est un sujet qui me touche énormément, et parmi mes auteurs préférés, il faut compter deux des romanciers amérindiens les plus célèbres aujourd'hui.
Alors, même s'il est vrai que je ne connais pas du tout le contexte canadien, j'appréhendais de lire cette histoire dans un roman pour la jeunesse.

Et bien la preuve que j'ai eu tort, car c'est un roman très émouvant que livre ici Elise Fontenaille. C'est un très court roman mais où tout est dit. On sent la passion et la révolte qui ont animées l'auteur pour l'écriture de ce récit.
Le travail de recherche autant que celui d'écriture est de qualité et a de quoi sensibiliser les ados à ces chapitres mal assumés par les gouvernements nord-américains.
Le choix d'un récit à la 1ère personne (avec le jeune Mukwa racontant sa "vie" au pensionnat) permettra donc aux plus jeunes lecteurs de comprendre au mieux ce phénomène, ainsi que de découvrir quelques aspects de la culture obijwe sans pour autant rentrer dans les clichés.

Rien à ajouter de plus, les faits parlent d'eux-mêmes, et il reviendra à chacun d'en tirer les conclusions qu'il jugera nécessaire.
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Les souffrance d'un jeune indien Objiwé

D'après une histoire vraie.L'histoire se déroule a Sainte Cécilia,dans un pensionnat canadien ou un jeune indien"Mukwa" onze ans est séparé de sa famille et est envoyé au pensionnat comme tous les jeunes indiens.Dès son arrivée,le jeune Objiwé est confronté aux malheurs du pensionnat :humiliation,maltraitance,privation de nourriture et plus encore.Tout cela pour oublier leurs origines,leur religions et leur culture d'où le nom du titre "Kill the Indian in the child"éliminer l'indien dans l'enfant.Malgré ses douleurs,Mukwa va de l'avant et décide de s'enfuir pour être libre er rejoindre son père.
L'auteur de ce livre,Elise Fontenaille,née le 16 aoûte 1960 à Nancy,est une auteur française de romans de littérature générale et pour la jeunesse,ainsi que de science-fiction."Kill the Indian in the child",est un récit qui mêle ouvertement la science-fiction et la vraie vie d'un indien où le personnage raconte sa vie.
Ce livre ma beaucoup touchée,tout ce que le jeune indien a dû endurer,j'ai vraiment du mâle à croire que cela soit vrai.ce que l'on pouvait négliger pour ma part,c'est la partie science-fiction.J'aurais préféré que l'écrivaine s'arrête à une vraie histoire et non,qu,elle invente une suite où le jeune indien devient un corbeau (qui est le symbole de la liberté) enfin libre et qui prêt à déployer ses ailes,même si le livre est l'un des meilleures que j,ai lus.
Je recommanderais à tout lecteur de lire ce beau témoignages et surtout pour ceux qui apprécient les histoires vraies et touchantes.
Sedef

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Des enfances détruites, gâchées

Mukwa est un jeune Ojibwé, forcé d'abandonner sa famille pour être rééduqué dans une école catholique très redoutée du peuple autochtone : Sainte-Cécilia. Là-bas, il sera humilié, maltraité et torturé afin d'éliminer l'indien qui vit en lui. Cependant, le comportement inadmissible des nonnes et prêtres qui s'occupent, d'une manière épouvantable, des enfants entraîneront la désobéissance et la fugue de Mukwa. Réussira-t-il à s'enfuir ? Que va-t-il lui arriver ?

Premièrement, dans le roman Kill the Indian in the child, tous les éléments, toutes les actions, toutes les pensées des différents personnages ont été parfaitement choisis et réunis afin d'émouvoir les lecteurs. Effectivement, la malheureuse histoire de Mukwa est pire qu'injuste. Il n'a jamais rien fait, jamais transgressé la loi, jamais éveillé le regard de ces religieux "puissants", et pourtant le sort s'acharne sur lui. J'ai adoré et admiré la persévérance, ainsi que la volonté courageuse dont il faisait preuve, à rejoindre sa famille et quitter cet établissement affreux. En revanche, j'ai détesté l'évolution de la personnalité de son ami Ahmik et bien évidemment les souffrances administrées à ces jeunes innocents. De plus, l'histoire repose sur des faits véridiques au Canada. Enfin, Elise Fontenaille a réussit dans un simple et court roman à établir une prise de conscience, à dénoncer les crimes de l'époque et à lutter contre le racisme grâce à son statut de romancière.

Lise

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Kill the indian in the child : le reflet de la réalité

Kill the indian in the child est tiré de l’histoire vraie de Chanie qui est un jeune enfant Ojibwé. Dans le récit, le personnage inspiré de Chanie s’appelle Mukwa, il a onze ans et est envoyé, comme tout les enfants indien, au pensionnat Sainte-Cécilia, où l’éducation est remise à des prêtres et des religeuses. Malheureusement, dès son arrivée, Mukwa est confronté aux dures lois du pensionnat : privation de nourriture, maltraitance… pour tuer l’indien qui est en lui (d’où le titre du livre « Kill the indian in the child » soit  « tuer l’indien dans l’enfant » : écrit sur l’un des murs du pensionnat).Malgré tout ça, le jeune garçon réussi a se faire un ami et à s’enfuir du pensionnat pour retrouver sa famille qui lui manque tant.

Tout d’abord, le fait que se roman parle d’un fait réel m’émeut encore plus que tout autre roman. Le message que l’auteur à réussi a faire passé a travers son livre est poignant : elle a réussi a dénoncer les drames qui se passaient dans ces pensionnats, a lutter contre le racisme… Ce roman est très court, mais n’enlève en rien l’émotion qu’il transmet. J’ai remarqué les efforts de Mukwa tout au long de l’histoire, et je pense que ça doit être un exemple que tout le monde devrait pouvoir suivre.

Mathilde
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Une histoire vraie et bouleversante.

Ce livre parle essentiellement d’un enfant indien nommé Mukwa qui va être obligé comme beaucoup d’autres d’Indiens de son âge à aller dans un pensionnat canadien dirigé par des religieux. Après la liberté qu’il a connu avec son père trappeur au début de sa vie, ce pensionnat va lui paraitre être l’enfer. Il va y connaitre l’humiliation, la torture physique et mentale, le viol, la privation de nourriture et bien d’autres atrocités encore. Seulement, après plus de trois mois passés en enfer, Mukwa et son meilleur ami que les religieux ont nommé « numéro 16 » décident de s’enfuir pour retrouver leur village natal et leur familles. Malheureusement, le voyage retour ne se passe pas exactement comme prévu …

Je trouve que ce livre frappant de réalité est une bonne leçon de vie et d’humanisme pour tout le monde. Il nous rappelle encore une fois que l’Homme « avec un grand H » est à la fois exécuté et exécuteur. J’ai beaucoup apprécié ce livre car même s’il est très noir et très triste, on retrouve une touche d’espoir vers la fin du roman. On nous y montre que tout n’est pas perdu et qu’il est encore temps d’agir même si beaucoup de personnes ont souffert et parfois même en sont mort. J’ai aussi trouvé que l’auteur a su parfaitement retransmettre les émotions de toutes ces personnes qui ont été traumatisées par leur passé. Sinon, j’apprécie beaucoup le style d’écriture d’Elise Fontenaille par son ajout de passé simple à certains endroits qui me donne l’impression de lire une autobiographie et qui accentue le réalisme de l’histoire. J’ai aussi aimé le fait que comme pour ses livres, E. Fontenaille a su garder l‘essentiel de l’histoire sans la déformer ou l’exagérer tout en gardant le réalisme ce qui nous permet d’obtenir un roman très court d’environ 90 pages seulement.

Romain

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Une rééducation ou la mort assurée ?

Mukwa un jeune indien de 11 ans va connaître une très mauvaise expérience dans le centre de « rééducation » de Sainte Cécilia. Il va faire face à de nombreuses mauvaises expériences qui le traumatiseront. Le jeune Ojibwé va tout faire pour trouver un moyen de s’enfuir de « cette prison » comme l’appelle Mukwa et pour rejoindre son père qui vit dans la forêt grâce à son activité de trappeur.
Elise FONTENAILLE est né le 16 août 1960 à Nancy. Elle est une écrivaine française de romans de littérature générale et pour la jeunesse. Elle a aussi écrit des romans de science-fiction. Elle a d’abord travaillé en tant que journaliste à Paris et en tant qu’attachée de presse à Vancouver au Canada au consul de France avant de se lancer dans la littérature.
L’histoire du jeune Ojibwé est pleine d’émotion. On découvre une face cachée de la « cohabitation » des Indiens et des Canadiens. Nous éprouvons de la peine pour les enfants du pensionnat qui reçoivent d’imposantes punissions. J’ai globalement aimé ce livre car il y a une histoire réelle et prenante qui m’a amené rapidement à la fin du livre. Le meilleur passage, selon moi, est celui de l’évasion car c’était un moment tendu en sachant que son compagnon avait déjà tenté de s’enfuir mais il avait échoué à plusieurs reprises et s’était fait violemment punir. Cependant, je n’ai pas bien compris certains passages du livre comme la fin quand l’enfant mourut et qu’il se transforma en corbeau.

Hakim
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Une histoire vraie qui vous laissera sans voix.

Ce roman raconte l’histoire d’un jeune indien, nommé Mukwa âgé de onze ans qui va être envoyé dans un pensionnat canadien dont l’éducation est confiée à des religieux qui est la Saint-Cécilia. Mais le jeune indien va découvrir et subir l’humiliation, les mauvais traitements, la privation de nourriture. Mais il va décider de fuir ce pensionnat pour retrouver son père qui est un trappeur.
Tout d’abord, j’ai beaucoup apprécié ce livre. J’ai trouvé intéressant qu’il s’agisse d’une histoire inspirée de faits réels, car parfois on peut penser que c’est exagéré par l’auteur mais de savoir que ce n’est pas de la fiction cela nous permet de mieux nous projeter dans la réalité. D’autre part, j’ai trouvé ce livre horrible car les violences infligées aux indiens étaient insupportables. La maltraitance, l’humiliation, la privation de nourriture, la violence physique envers les indiens, ils ne le méritent pas, ils ont rien demandé et doivent subir toutes ces violences. C’est à ce moment que je me rends compte à quel point certaines personnes peuvent être cruelles envers une population différente car ils ne sont pas comme eux. Et j’ai vraiment eu de la peine pour ces pauvres indiens. Sur le plan émotionnel ce livre m’a beaucoup touché car ça parle de la colonisation et de l’assimilation des indiens au Canada. Je ne trouve pas normal qu’on oblige les peuples colonisés à oublier leur culture et leur identité et à adopter celle de leur colonisateur. Mais aussi pour l’extrait de Mukwa où il arrive à s’échapper de l’internat et qu’à la fin [ il meurt de froid dans la neige. Celui-ci devient donc un corbeau, il se rend compte qu’il est mort et qu’il s’imagine même son père à côté de lui en corbeau]. J’aime beaucoup ce livre car il nous fait prendre conscience de ce qui s’est réellement passé à cette époque et ce qui nous fait apprendre d’avantage. C’est un livre que je conseille vraiment, car d’une part il s’agit d’histoire vraie, et d’autre part il nous fait prendre conscience de beaucoup de choses, notamment sur les crimes raciaux et qu’on a beaucoup de chance de vivre dans un pays libre.

Nazli
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Élise Fontenaille, née le 16 août 1960 à Nancy, est une auteure française de romans de littérature générale et pour la jeunesse, ainsi que de science-fiction, J'ai eu la chance de la rencontrer, c'est une personne vraiment géniale, elle vit de sa passion.
Mukwa est un jeune indien de 11 ans, comme ceux de son âge, il a été envoyé à  Sainte-Cécilia, un pensionnat canadien dont l'éducation est confiée à des religieux. Malheureusement, cet établissement ne ressemble en rien à une école traditionnelle. Pour tout apprentissage, le jeune Ojibwé devra faire face à l'humiliation, la privation de nourriture, les mauvais traitements... Car le mot d'ordre est « Kill the Indian in the child » : « éliminer l'Indien dans l'enfant », c'est-à-dire lui faire oublier sa culture, sa religion, ses origines. Mais Mukwa se rebelle, décide de fuir et de rejoindre son père trappeur, dans la forêt, malheureusement tout ne se passa pas comme prévu.
Kill the indian in the Indian, est un livre qui ne me plaisait pas au départ, ce n'est pas le genre de livre qui est dans ma bibliothèque. Mais je l'ai lu d'une traite et honnêtement je l'ai trouvé super bien. J'ai découvert des choses que je ne savais pas, mais le fait que cette histoire soit basée sur des faits réels m'a d'autant plus touchée.

Solenne
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Kill the Indian in the Child nous raconte la vie de Mukwa, jeune Objiwé, envoyé dans un pensionnat canadien du nom de Sainte-Cécilia. A partir de ce moment là, sa vie deviendra un enfer car la seule chose qui compte, c'est de "tuer l'indien dans l'enfant". Mukwa ne voudra pas se laisser faire et cherchera à s'enfuir de cette "prison".
Je n'ai pas vraiment aimé ce livre. Je n'ai pas trouvé les personnages attachants, et la façon plutôt "simple" dont l'histoire est racontée m'a un peu ennuyé. J'ai aussi trouvé que tout se passait très vite. Le sujet abordé est tout de même très important et bouleversant, surtout quand on sait que ça n'a pas été inventé. Au final, ce livre m'en a tout de même appris sur la situations des peuples indiens au Canada, mais je ne sais pas si je recommanderai ce livre à d'autres.

Lisa
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Qui peut s'en prendre aux enfants de tout un peuple ?
C'est en tout cas ce qui est arrivé aux enfants des peuples amérindiens.

Mukwa doit se rendre au pensionnat Sainte-Cécilia : - comme tant d'autres avant lui -. Il passe un dernier été en famille, auprès de son père, dans la nature, à Marten Falls.
Le plus bel été de sa vie.
Ensuite il faut prendre le train, avant d'entrer à l'école. Mukwa et son père empruntent le train des larmes, - si bien nommé -.
En entrant dans le pensionnat, Mukwa voit cette inscription dans le mur:
Kill the indian in the child.

Le jeune garçon fait désormais face aux brimades et aux coups.
Il assiste aussi à la maltraitance des autres enfants, même des plus petits.
S'agit-il vraiment d'apprendre à lire et à écrire? ou à désapprendre toute sa culture ancestrale ... ?
les religieux croient-ils vraiment sauver l'âme des "sauvages" en les privant de nourriture et en agissant de la sorte?

La maltraitance des enfants ne peut s'expliquer : la dureté et la haine que doivent affronter les enfants est incompréhensible.
Comment peut-on s'en prendre à des enfants sous prétexte de civilisation ?

Avec un autre élève du pensionnat, Mukwa décide de s'enfuir.
Mais Mukwa va devoir affronter le froid de l'hiver canadien, ainsi que la faim.
Avec son ami, Mikgwa parviendra-t-il à s'en sortir?

Je ne peux m'empêcher de lire les histoires qui se rapporte aux amérindiens. Ici, il s'agit du peuple objibwé.

Il s'agit d'une histoire triste mais de la sérénité se dégage cependant de cette histoire... Peut-être est-ce dû à la sagesse que l'on ressent en côtoyant les "sauvages" objibwé .
Ici, c'est un récit court dont je n'ai pu me détacher avant de lire la fin...
Une nouvelle d'une écriture fluide. à la fois lumineuse et poétique.

D'ailleurs je me suis empressée de retrouver une autre nouvelle du même auteur ...


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critiques presse (1)
Ricochet
28 septembre 2018
Elise Fontenaille a voulu rendre hommage à l'ensemble de ces Indiens dans un court roman raconté par Mukwa, onze ans. Le narrateur nous dit son impuissance face à la réalité, sa façon éperdue de se réfugier dans ses souvenirs et ses rêves de nature.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
- Tu n'as pas besoin d'avoir peur : nous sommes ici pour sauver ton âme.
A croire qu'il lisait dans mes pensées.
- Grâce à nous, tu échapperas à l'enfer. Sans nous, tu étais voué à la damnation éternelle. Mais ici, grâce à la bonté de Notre-Seigneur miséricordieux, tu es sauvé : nous extirperons le sauvage en toi.
Je restais immobile, les yeux baissés.
Tout mon corps brûlait, et aussi ma gorge et mes yeux. J'étais couvert de traces de coups, de marques sanglantes infligées par la nonne, mais cela, le prêtre feignit de ne pas le voir.
Sur un ton radouci :
- On s'habitue vite, tu verras.
S'habituer à quoi ? Soudain, il se leva, et, sans dire un mot, éteignit la lumière. Il prit mon sexe recroquevillé entre ses doigts, et se mit à le caresser, en me fixant dans la pénombre avec un sourire narquois. A mon grand effroi, mon sexe se durcit, gonfla, je ne pouvais rien y faire : c'était plus fort que moi. Je me sentais défaillir, je ne parvenais même plus à respirer. Autour de moi, les murs vacillaient.
Je dus me tenir pour ne pas tomber.
- Tu es un beau garçon... dit-il en se redresssant. (Il ralluma la lumière.)
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Il retira l'omoplate d'orignal qu'il avait enfouie sous la braise, et entreprit de lire le présage.
[...]
Qu'avait-il vu sur l'os d'orignal ?
Rien de bon sans doute...
Mais fallait-il encore croire à ces anciens oracles ?
Un homme venait de marcher sur la Lune pour la première fois, et nous, nous jetions au feu des os de bêtes sauvages pour y lire notre avenir...
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Dans les wagons de troisième classe destinés aux enfants indiens, tout le monde pleurait.
Même chose sur les quais, puis tout le long du trajet.
Railway of tears...
Jamais train n'avait aussi bien porté son nom.
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La nonne-shuskata ramassa ma tresse et la jeta dans le foyer. Avant de se consumer, elle se tordit sur la braise, comme un serpent vivant.
J'ai dû me retenir pour ne pas l'arracher au feu; la nonne aux ciseaux aurait été capable de me trancher les doigts. L'odeur de brûlé emplit la pièce.
Elle attrapa un rasoir, m'enduisit la tête de savon noir, et m'enleva les cheveux qui me restaient sur le crâne. Je voyais les mèches noires tomber une à une sur le lino, je me sentais comme un corbeau à qui on plumerait les ailes.
Me raser la tête, c'était un peu me tuer. Tuer l'Ojibwé en moi. C'est bien ce qui était écrit sur le mur... Kill the Indian in the child.
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p.91.
Postface

Tous les sévices racontés dans cette histoire sont vrais hélas, attestés. C'est l'histoire d'une centaine d'écoles résidentielles du Canada, dont le mot d'ordre était : " Kill the Indian in the child. "
La dernière a fermé en 1996, prêtres et nonnes y ont sévi pendant plus d'un siècle. Plus de 150 000 enfants indiens y ont souffert, 30 000 au moins y ont trouvé la mort.
Les sévices y étaient innombrables, les traumatismes parmi les Indiens aujourd'hui sont effarants, dans les réserves et ailleurs.
Tout ce qui est raconté dans ce texte a eu lieu au pensionnat de Saint-Anne, le pire de tous.
Un des pires, disons. Il  a eu un procès, il y a quelques années : tous ces prêtres et nonnes ont été reconnus coupables, mais aucun n'a été condamné.
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