Mais cet anarchiste qui s'est débarrassé moralement de la domination d'autrui et qui ne s'accoutume jamais à aucune des oppressions matérielles que des usurpateurs font peser sur lui, cet homme n'est pas encore son maître aussi longtemps qu'il ne s'est pas émancipé de ses passions irraisonnées.
Il lui faut se connaître, se dégager de son propre caprice, de ses pulsions violentes, de toutes ses survivances d'animal préhistorique, non pour tuer ses instincts, mais pour les accorder harmonieusement avec l'ensemble de sa conduite.
Libéré des autres hommes, il doit l'être également de lui-même.